Archives - Pas-de-Calais le Département
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Alerte canicule : si vous prévoyez de venir consulter des documents en salle de lecture

En raison des fortes chaleurs, et en l’absence de système de climatisation, des températures supérieures à 30° C sont constatées en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois. L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) indique qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire la chaleur peut constituer un risque pour la santé. Nous invitons ainsi nos lecteurs devant y effectuer des recherches à prendre leurs dispositions. Une fontaine à eau est présente à l’extérieur de la salle de lecture ; cependant, les gobelets n’étant pas fournis, nous vous invitons à venir avec votre contenant.

Des dispositions temporaires sont également prises pour assurer la bonne conservation des documents :

  • le service de mise en réserve de documents pour le lendemain est suspendu ;
  • des mesures spécifiques à certaines typologies de documents particulièrement sensibles aux températures élevées (par exemple photographies et documents scellés) pourront être adoptées et engendreront un délai supplémentaire de remise ;
  • la gestion des commandes pourra également être ajustée.

Nous vous remercions de votre compréhension.

Les gravures de guerre d’Arthur Mayeur

Arthur Mayeur est né dans le Pas-de-Calais, à Bouvigny-Boyeffles, le 6 mai 1871. Titulaire d’un grand prix de Rome, il se fixe à Paris où il collabore aux grandes revues artistiques, reçoit des commandes de l’État, produit pour la chalcographie du Louvre, sans délaisser pour autant le patrimoine monumental de sa terre natale, donnant par exemple, en 1906, un recueil de planches sur les Beffrois du nord de la France.

Son esthétique, ses relations, son goût pour les monuments de nos provinces le disposent à mettre lui aussi son talent au service de l’effort de guerre. En 1915, il reçoit une mission officielle du ministère de la Guerre. Son ami Émile Poiteau nous le décrit ainsi :

Avec ses cartons sous le bras, un gros foulard au cou, dédaignant les obus, dont il s’approcha parfois un peu trop, mais qui, fort heureusement, l’épargnèrent, Mayeur parcourut nos villes et nos villages en ruines. On le vit à Arras, Albert, Liévin, Foncquevillers, Hébuterne, Lorette, et dans tous les coins du front où s’émiettait chaque jour notre patrimoine artistique. Innombrables sont les croquis et les dessins rapportés de ces pèlerinages aux champs de la mort ! Et dans toutes ces planches originales où la souffrance même de nos ruines est, pour ainsi dire, saisie dans ses spasmes agoniques, où l’on sent les poutres craquer, les pierres se disloquer, les fers se tordre et maintenir suspendue dans sa crispation la robe effilochée des maisons en ruines, Mayeur a mis tout son art de dessinateur, mais aussi tout son cœur de poète et de patriote !

De ces croquis naissent les recueils Le front d’Artois ou Arras après la tourmente, visions romantiques des destructions qui défigurent l’Artois. Artiste représentatif de nos provinces, c’est également lui qui est choisi pour illustrer les cartes postales vendues lors des Journées du Pas-de-Calais de 1916 et 1918.

Pour aller plus loin

Article "Hommage à l'Artois", paru dans La France du Nord du mercredi 26 janvier 1916

Le front d’Artois

Arras après la tourmente

La Journée du Pas-de-Calais