Après le peintre Tattegrain, de regrettée mémoire, et qui avait donné l’exemple, Mayeur, de Carvin, l’artiste artésien bien connu, ne perd pas son temps pour perpétuer le souvenir de nos ruines. Il a visité la contrée ravagée par les Boches, et il a buriné avec beaucoup de talent les restes de nos monuments qui ne disparaîtront pas ainsi tout entiers, entretenant chez les générations futures la haine des Barbares. L’hôtel de ville d’Arras, avant et après le bombardement, les tours du Mont-Saint-Eloi, la chapelle de Lorette, avec l’Éperon de Lorette, entre autres, seront souvenirs précieux pour les Artésiens.
Rendant hommage à la vaillance de nos héroïques soldats, l’artiste a mis, avec sa signature, une dédicace au bas de chacune de ses fidèles reproductions.
- Beffroi : Aux défenseurs d’Arras et aux Artésiens ;
- Tours du Mont-Saint-Eloi : Aux vaillants défenseurs du front d’Arras ; Aux vainqueurs d’Artois ;
- Notre-Dame-de-Lorette : Aux héros de Carency, Ablain-St-Nazaire, Souchez, Neuville-St-Vaast, etc.
Le Génie de la Victoire plane au-dessus de ces ruines glorieuses.
La France du Nord, mercredi 26 janvier 1916. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 16/93.
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