Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

Le personnel des archives pendant la guerre

Lors du déclenchement des hostilités, cinq agents travaillent aux archives départementales, sous la direction de Pierre Flament.

Portrait noir et blanc d'un homme en tenue militaire.

"Pierre Flament (3 juin 1878-1er août 1916)", "L’École nationale des Chartes : portraits de combattants", Bibliothèque numérique, consultée le 19 mai 2015.

Pierre Flament

Jean-Charles-Pierre Flament est né le 3 juin 1878 à Paris (18e arrondissement), fils de Louis Flament, employé, et de Marie de Gournay, propriétaire ; il se marie le 21 octobre 1911 dans le 6e arrondissement avec Marie Amiaud. Il a reçu son diplôme d’archiviste-paléographe en février 1900, après avoir soutenu une thèse sur Un ambassadeur de France en Turquie au XVIIe siècle, Philippe de Harlay, comte de Césy (1580-1652). La même année, il obtient une licence en droit et est attaché à la Bibliothèque nationale, jusqu’en septembre 1903, date à laquelle il devient archiviste départemental de l’Allier.

Il est nommé dans le Pas-de-Calais en 1913. Mobilisé en août 1914, il est blessé dès le 14, fait l’objet d’une citation le 12 septembre et obtient la Légion d’honneur par arrêté du 20 novembre 1914, en qualité de lieutenant au 121e régiment d'infanterie (a montré les plus belles qualités de bravoure et d’énergie ).

Transféré le 27 mars 1915 au 413e régiment d’infanterie, il est promu capitaine à titre temporaire le 21 juin ; croix de guerre avec palme, il est tué à la tête de ses hommes par une grenade, le 1er août 1916, au bois Fumin (secteur des Éparges).

Document manuscrit sur lequel on lit : "Lavoine (Alexis). Entré aux archives départementales à la suite d'un concours par arrêté préfectoral du 1er octobre 1876. Chef de bureau de 1882 au 1er mars 1884. Absence de deux ans pour commerce (librairie). Rentré comme rédacteur en 1886 (chargé de la réorganisation des archives de la sous-préfecture de Boulogne-sur-Mer). Nommé chef de bureau en 1887 jusqu'en 1918. Chargé de l'inspection des archives des sous-préfectures des communes et des hospices, arrêté du 17 février 1916. Nommé archiviste-adjoint par arrêté du 22 janvier 1918. Chargé de l'itnérim du service des archives durant les cinq années de guerre. Resté à son poste sous les bombardements du palais St Vaast, sans un seul jour d'absence, jusqu'à l'incendie du 5 juillet 1915. En octobre 1914, sollicité par l'état-major (capitaine Delaroche Veruel pour le général Antoine) pour rechercher sur les souterrains pouvant exister entre Arras et le Mont-St-Eloi, il détruisit la légende et ampêcha ainsi le génie de faire de longs et inutiles travaux. Au cours des attaques sur la briqueterie de Beaurains, répondant à une demande semblable, il put indiquer que les fondations de la gare reposaient dans des carrières, lesquelles se confirmèrent dans la direction de Beaurains. De ce fait, 60 mineurs professionnels purent établir une mine jusqu'à la briqueterie..."

État des services d’Alexis Lavoine, s.d. [1920]. Archives départementales du Pas-de-Calais, T 300.

Alexis Lavoine

Alexis-Nicolas-Joseph Lavoine est né le 21 juillet 1860 à Agnez-lès-Duisans. Entré aux archives départementales comme employé en 1876, il y devient chef de bureau en 1882 ; après une courte interruption pour une tentative avortée dans le commerce, il reprend son poste en 1887 ; il est promu archiviste-adjoint au début de l’année 1918.

Le 17 février 1916, un arrêté lui a déjà confié l’inspection des archives communales. De fait, en l’absence de l’archiviste Pierre Flament, Alexis Lavoine assure la direction des archives départementales tout au long de la guerre.
Son sang-froid et sa présence d’esprit ont été loués à l’époque et ont permis la sauvegarde d’une partie des archives.

Officier de l’Instruction publique en août 1923, il décède en 1938.

Jean-Baptiste Brunel

Employé aux archives départementales depuis avril 1887, Jean-Baptiste Brunel a gardé l’annexe d’Arras pendant trois ans, ce qui lui a valu une citation à l’ordre du jour civil : Rédacteur à la préfecture du Pas-de-Calais, demeuré fidèlement à son poste depuis le début des bombardements, a prêté son plus précieux concours en coopérant, dans des conditions souvent périlleuses, au sauvetage des archives départementales. S’est montré en toutes circonstances, plein de zèle et d’activités .
Évacué en mars 1918, il a été réintégré à l’équipe en charge du classement à Boulogne.

René Louis

Rédacteur nommé aux archives départementales en 1912, René Louis a assuré en mars-avril 1918 l’embarquement des archives communales à Saint-Josse-sur-Mer et leur débarquement au château de Chambord, soit près de 1 000 caisses représentant 70 tonnes.
À la fin de 1918, il assure à Arras la répartition de ces archives, mais aussi de celles qui ont été retrouvées à Valenciennes, Amiens, Cambrai ou Lille.

Émile Domart

Émile Domart, employé-concierge depuis 1900, a passé une bonne partie de son temps à gérer l’espace de stockage, aménager des rayonnages, déplacer des documents afin d’absorber la production croissante des services de la préfecture.
Il assure également le classement des fonds.

Théodore Bajeux

Huissier depuis le 1er janvier 1914, Théodore Bajeux est fait prisonnier à Maubeuge au début du conflit ; il n’est libéré qu’à la fin de la guerre.