Patrimoines - Pas-de-Calais le Département
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L'abbaye de Mont-Saint-Éloi

Les deux tours de Mont-Saint-Éloi dominent l'Arrageois. Elles se voient de loin. Elles façonnent le paysage des plaines de l'Artois. Elles sont un point de repère pour ceux qui cheminent dans les environs. Situées sur une colline à sept kilomètres au nord-ouest d'Arras, les deux tours de Mont-Saint-Éloi sont les vestiges monumentaux d'une abbaye à l'histoire millénaire.
Classées monument historique depuis 1921 et propriété du Département du Pas-de-Calais depuis 2008, les deux tours font l'objet d'un projet scientifique et culturel de connaissance et de valorisation. Entre 2010 et 2015, le Département a mené des travaux de restaurations et sa direction de l'archéologie a réalisé six campagnes de fouilles.

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Parcours : étape 1/7

6 années de fouilles aux pieds des deux tours du Mont-Saint-Éloi

Galerie photos

Vue générale du site de l’abbaye du Mont-Saint-Eloi

Vue aérienne du site de l'abbaye du Mont-Saint-Éloi lors de la première année de fouille programmée menée par le Département du Pas-de-Calais. Droits réservés

Vue du chantier de fouilles en 2010. Au premier plan un archéologue montre le cœur de l'abbatiale. En arrière plan, on peut appercevoir les 2 tours de l'abbaye du Mont Saint-Eloi.

Vue du chantier de fouilles de 2010, au pied des tours, dans le cœur de l'abbatiale du 18ième siècle. Droits réservés

 

Les archéologues ont dégagé les fondations d'une des chapelles rayonnantes du 18ième siècle (à droite).

Les archéologues ont dégagé les fondations d'une des chapelles rayonnantes du 18ième siècle (à droite). Droits réservés

Des tombes d'anciens chanoines ou de villageois, ont été découvertes par les archéologues dans les ruines de l'abbatiale du 18ième siècle. Au premier plan, on y voit un squelette. Au second plan, une archéologue révèle du sol d'autres vestiges sur le site de Saint-éloi

Des tombes d'anciens chanoines ou de villageois ont été découvertes par les archéologues dans les ruines de l'abbatiale du 18ième siècle. Droits réservés

Cette tête d'angelot en calcaire surmonte un décors végétal souligné de fines moulures. Daté du 18ième siècle, il témoigne de la finesse et du raffinement du décors de l'église classique.

Cette tête d'angelot en calcaire surmonte un décors végétal souligné de fines moulures. Daté du 18ième siècle, il témoigne de la finesse et du raffinement du décors de l'église classique. Droits réservés

Vue aérienne lors de la deuxième campagne de fouilles programmées en 2011.

Vue aérienne lors de la deuxième campagne de fouilles programmées en 2011. Droits réservés

Les objectifs fixés pour cette deuxième année de fouille ont été de : 

  • poursuivre le dégagement des maçonneries de l'église classique et de ses bâtiments conventuels,
  • fouiller l'aire sépulcrale du nord-est du site,
  • préciser la datation du site.
La fouille a mis au jour de puissantes fondations en calcaire dont le plan restitue le dernier état de l'église abbatiale du 18ième siècle. Les fondations calcaires de cinq chapelles en forme de fer à cheval en très bon état de conservation rayonnent autour d'une abside semi-circulaire.

La fouille a mis au jour de puissantes fondations en calcaire dont le plan restitue le dernier état de l'église abbatiale du 18ième siècle. Les fondations calcaires de cinq chapelles en forme de fer à cheval en très bon état de conservation rayonnent autour d'une abside semi-circulaire. Droits réservés

Cet escalier en grès est le témoignage d'un aménagement de chantier utilisé par les ouvriers de l'église bâtie en 1750.

Cet escalier en grès est le témoignage d'un aménagement de chantier utilisé par les ouvriers de l'église bâtie en 1750. Droits réservés

Un canal témoin d'un aménagement hydraulique ancien, traversait le bâtiment conventuel.

Un canal témoin d'un aménagement hydraulique ancien, traversait le bâtiment conventuel. Droits réservés

Des archéologues dégagent une tombe à coffrage en dalles de grès. L'architecture funéraire caractérise souvent des pratiques propres à chaque époque.

Des archéologues dégagent une tombe à coffrage en dalles de grès. L'architecture funéraire caractérise souvent des pratiques propres à chaque époque. Droits réservés

Une soixantaine de sépultures a été retrouvées. L'observation sur le terrain de la position des corps, des modes d'inhumation, puis l'étude morphologique des ossements en laboratoires, révèlent qu'il s'agit d'une population villageoise enterrée entre le 12ième et le 15ième siècle. 

À l'occasion de la campagne de restauration des deux tours, des détails de l'architecture classique ont pu être observés avec plus de précision et comparés aux blocs retrouvés en fouille.

À l'occasion de la campagne de restauration des deux tours, des détails de l'architecture classique ont pu être observés avec plus de précision et comparés aux blocs retrouvés en fouille. Droits réservés

Dès leur découverte sur le terrain, les blocs lapidaires reçoivent un premier traitement, avant d'être inventoriés puis étudiés en laboratoire.

Dès leur découverte sur le terrain, les blocs lapidaires reçoivent un premier traitement, avant d'être inventoriés puis étudiés en laboratoire. Droits réservés

Vue générale du site de l'abbaye du Mont-Saint-Éloi durant les visites guidées

Visite guidée organisée à l'occasion des Journées nationales de l'archéologie en 2012 et de la troisième année de fouille. Droits réservés

Tour d'enceinte de l’église gothique (13ième siècle)

Les fondations en calcaire d'un tour semi-circulaire de 7 m de diamètre ont été observées. Droits réservés

Après avoir fouillé et dégagé les niveaux supérieurs lors des deux années précédentes, les archéologues ont eu l'agréable surprise de trouver des vestiges gothiques conservés sous les niveaux du 18ième siècle. Une partie de l'enceinte du 15ième siècle flanquée d'une tour a pu être observée.

À la lecture de cette stratigraphie, on peut restituer pour les périodes médiévales un talus en retrait de plus de 15 m par rapport au présent. Cela laisse entrevoir la quantité impressionante de remblais qu'il a fallu mobiliser pour modifier la topographie du site.

À la lecture de cette stratigraphie, on peut restituer pour les périodes médiévales un talus en retrait de plus de 15 m par rapport au présent. Cela laisse entrevoir la quantité impressionante de remblais qu'il a fallu mobiliser pour modifier la topographie du site. Droits réservés

Sol de briques laissé par les ouvriers du 18ième siècle

Ce sol de briques laissé par les ouvriers du 18ième siècle a été recouvert par des remblais de renfort des élévations. Droits réservés

Un soin particulier a été apporté à la préparation de la zone de chantier où les ouvriers ont travaillé pendant plusieurs années. Le sol de briques habillait tout le pourtour de la façade sud de l'édifice. 

Vue aérienne du site de l'abbaye du Mont-Saint-éloi

La fouille de 2013 a enrichi les connaissances concernant l'abbatiale gothique, 13ième siècle. Droits réservés

Vue de l'escalier gothique

Cet escalier aux marches clairement visibles date de l'époque gothique. Droits réservés

En 2013, deux escaliers en calcaire ont été mis au jour par les archéologues. Ils permettent l'accès à une crypte en sous-sol. l'un deux semblait condamner un passage plus ancien. Cet indice a permis aux archéologues de conclure qu'un premier état de la crypte existait probablement dès l'époque romane, avant d'être réaménagé à l'époque gothique. 

Vue des enduits ocres, décorés de motifs en faux-appareil blancs, imitant les lignes d'une maçonnerie

Des enduits peints, toujours en place, ont été découverts sur les murs de la crypte. Les enduits ocres, décorés de motifs en faux-appareil blancs imitant les lignes d'une maçonnerie, recouvrent la pierre. Droits réservés

Vue de la restauratrice procédant à un nettoyage délicat à sec, à l'aide d'un pinceau

La restauratrice a procédé au nettoyage délicat à sec, à l'aide d'un pinceau. Droits réservés

En 2014, la campagne de fouille a permis de localiser l'abbatiale gothique implantée au nord-est par rapport à l'église classique dont les deux tours subsistent encore aujourd’hui.

En 2014, la campagne de fouille a permis de localiser l'abbatiale gothique implantée au nord-est par rapport à l'église classique dont les deux tours subsistent encore aujourd’hui. Droits réservés

Cette vue aérienne des fondations de l'église gothique permet de distinguer une partie du chœur, trois contreforts et la chapelle attenant.

Cette vue aérienne des fondations de l'église gothique permet de distinguer une partie du chœur, trois contreforts et la chapelle attenant. Droits réservés

La chapelle de la crypte gothique constitue une découverte majeure pour l'année 2014.

La chapelle de la crypte gothique constitue une découverte majeure pour l'année 2014. Droits réservés

Sur le sol de la chapelle, un exceptionnel pavage du 13ième siècle a été mis au jour. Les couleurs d'origine sont le jaune et le vert-olive. La couleur rouge apparaît lorsque le sol est usé et que le glaçure colorée a disparue.

Sur le sol de la chapelle, un exceptionnel pavage du 13ième siècle a été mis au jour. Les couleurs d'origine sont le jaune et le vert-olive. La couleur rouge apparaît lorsque le sol est usé et que le glaçure colorée a disparue. Droits réservés

Le pavage est constitué de 27 panneaux, tous décorés différemment. Chaque panneau est composé d'une association de plusieurs carreaux de pavements glaçurés en jaune ou vert-olive.

Une archéologue nettoie les pavages de la crypte principale à l'eau déminéralisée.

Une archéologue nettoie les pavages de la crypte principale à l'eau déminéralisée. Droits réservés

L’église basse est dotée de deux chapelles (en bas à gauche et à droite) ainsi que d’un long chœur bordé de contreforts.

En 2015, la fouille a permis le dégagement complet des murs de l’église basse gothique (crypte) et la mise au jour de l'autel principal. Droits réservés

Les bases de deux colonnes hexagonales ont été identifiées de chaque côté de l’autel (pointillés blancs), ce qui peut être la trace d’un dais couvrant l’autel.

À l'extrémité est du choeur se trouve l'autel principal. Placé dans une zone surélevée, il est signalé par une base en calcaire. Le pavage qui l'entoure, identique à celui des deux chapelles, est daté du 15ième siècle. Droits réservés

Le couvercle en bois du cercueil s’est décomposé et les fragments se sont mêlés aux restes osseux.

Devant l'autel principal de l'église basse, une tombe a été mise au jour. Sa position et le soin apporté à sa réalisation laissent penser qu'elle accueille un personnage important de la communauté de l'abbaye. Le couvercle en bois du cercueil s'est décomposé et les fragments se sont mêlés aux restes osseux. Droits réservés

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