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Le circuit des églises fortifiées de l'Artois
Du Moyen-âge à l’époque moderne (10e au 18e siècle), le département du Pas-de-Calais était en partie représenté par le comté d’Artois qui s’étendait d’Arras et Thérouanne jusqu’aux portes de Montreuil, Calais et Douai. Le département du Pas-de-Calais était alors partagé entre plusieurs puissances européennes : la France, l’Angleterre (Calais) et l’Espagne. Entre le 14e et le 16e siècle, la position frontalière du comté d’Artois en fait le terrain privilégié des luttes féodales entre ces puissances pour étendre leur domination territoriale.
Pour se protéger des attaques et des pillages incessants, la population cherche refuge dans le seul bâtiment solide du village : l’église.
En effet, à l’époque, les maisons construites en bois et en torchis étaient facilement détruites. Aux 16e et 17e siècles, on assiste à une importante phase de construction ou de reconstruction des édifices religieux, pour y intégrer des éléments militaires défensifs. Les églises fortifiées rythment les paysages d’Artois et rappellent le passé mouvementé de cette région. Ce parcours vous propose de partir à la découverte de ces édifices hors du commun.
Comme le suggère son style architectural gothique tardif, l’église de Berles-Monchel a été construite entre le 15ième et le 16ième siècle. Cependant, son plan a été modifié depuis sa représentation sur les albums du duc de Croÿ. Le premier édifice était composé d’une tour fortifiée, d’un narthex précédant l’entrée dans la nef, et d’un chœur. Le narthex a été détruit et l’église restaurée au 18ième siècle comme l’indique les dates de 1737 et 1759 gravées sur le clocher. La nef a été remontée et le couronnement et la charpente du clocher modifiés.
L’église Saint-Léger a été construite en période de troubles politiques à la frontière du Comté d’Artois. L’insécurité et la peur de l’envahisseur ont conduit les habitants de Berles-Monchel à faire de leur église un lieu de refuge en cas d’attaque. On trouve deux niveaux aménagés d’une cheminée dans la tour de l’église, laissant supposer que les habitants s’y abritaient en période de guerre.
D’ailleurs, les planchers des différents étages ont été souvent remaniés, certains ont été ajoutés, prouvant une volonté d’optimiser l’espace de la tour pour y accueillir le maximum de personnes.
Sur l’illustration du duc de Croÿ, on peut également apercevoir une balustrade à créneaux au sommet de la tour. Cette balustrade protégeait le chemin de ronde où les guetteurs surveillaient les environs du village. L’alerte pouvait ainsi être donnée rapidement pour prévenir les habitants. Ce chemin de ronde a aujourd’hui été détruit, lors de la restauration de la tour au 18ième siècle.