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Le circuit des églises fortifiées de l'Artois
Du Moyen-âge à l’époque moderne (10e au 18e siècle), le département du Pas-de-Calais était en partie représenté par le comté d’Artois qui s’étendait d’Arras et Thérouanne jusqu’aux portes de Montreuil, Calais et Douai. Le département du Pas-de-Calais était alors partagé entre plusieurs puissances européennes : la France, l’Angleterre (Calais) et l’Espagne. Entre le 14e et le 16e siècle, la position frontalière du comté d’Artois en fait le terrain privilégié des luttes féodales entre ces puissances pour étendre leur domination territoriale.
Pour se protéger des attaques et des pillages incessants, la population cherche refuge dans le seul bâtiment solide du village : l’église.
En effet, à l’époque, les maisons construites en bois et en torchis étaient facilement détruites. Aux 16e et 17e siècles, on assiste à une importante phase de construction ou de reconstruction des édifices religieux, pour y intégrer des éléments militaires défensifs. Les églises fortifiées rythment les paysages d’Artois et rappellent le passé mouvementé de cette région. Ce parcours vous propose de partir à la découverte de ces édifices hors du commun.
La première mention de l’église de Fresnicourt date de 673 lorsqu’elle est donnée au chapître d’Arras. Cependant, les premiers témoignages matériels de l’ancienne église de Notre-Dame remontent au 17e siècle grâce aux albums du duc de Croÿ. On y voit l’architecture de l’église à cette époque : une tour fortifiée, une longue nef et un chœur construits sur le même axe.
Cette disposition a beaucoup changé au cours des siècles :
- En 1728, l’architecte Degon décide de déplacer perpendiculairement la nef. La tour est réutilisée comme un bras du transept. L’ancien chœur est détruit pour être remplacé par une abside à trois pans en 1778.
- L’église souffre des dommages de la Révolution. D’importances restaurations sont engagées par l’architecte De Bailliencourt vers 1824.
- Finalement, l’ensemble des bâtiments sont détruits sauf la tour du 15e siècle. Elle est reconstruite comme le plan de la première église, visible sur les albums de Croÿ, par l’architecte A. Degez.
L'évolution du plan de l'édifice au cours de l'histoire
L'évolution du plan de l'édifice au cours de l'histoire
La tour de l’église de Fresnicourt daterait du 15e siècle et reste aujourd’hui, l’élément le plus ancien de l’église. Comme on peut le voir sur les albums du Duc de Croÿ, l’église servait de poste de guet pour surveiller les environs et signaler l’arrivée de troupes armées.
Un chemin de ronde était donc aménagé au sommet de la tour, complété par un petit bâtiment carré (visible sur les albums de Croÿ) servant certainement d’abri pour les guetteurs.
Pierre tombale du 18e siècle, située sur le mur latéral nord de l'église
Pierre tombale du 18e siècle, située sur le mur latéral nord de l'église
On peut apercevoir une très vieille pierre tombale sur le mur latéral nord de l’église. Il s’agit d’une pierre tombale du 18e siècle, de Joseph Lallart, membre de l’infanterie du roi d’Espagne.