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Le circuit des églises fortifiées de l'Artois
Du Moyen-âge à l’époque moderne (10e au 18e siècle), le département du Pas-de-Calais était en partie représenté par le comté d’Artois qui s’étendait d’Arras et Thérouanne jusqu’aux portes de Montreuil, Calais et Douai. Le département du Pas-de-Calais était alors partagé entre plusieurs puissances européennes : la France, l’Angleterre (Calais) et l’Espagne. Entre le 14e et le 16e siècle, la position frontalière du comté d’Artois en fait le terrain privilégié des luttes féodales entre ces puissances pour étendre leur domination territoriale.
Pour se protéger des attaques et des pillages incessants, la population cherche refuge dans le seul bâtiment solide du village : l’église.
En effet, à l’époque, les maisons construites en bois et en torchis étaient facilement détruites. Aux 16e et 17e siècles, on assiste à une importante phase de construction ou de reconstruction des édifices religieux, pour y intégrer des éléments militaires défensifs. Les églises fortifiées rythment les paysages d’Artois et rappellent le passé mouvementé de cette région. Ce parcours vous propose de partir à la découverte de ces édifices hors du commun.
Au Moyen-âge, l’abbaye du Mont Saint-Eloi avait établi à Ecoivres un collège pour les nouveaux moines. C’est à Ecoivres que Saint Vindicien (610-712), disciple et fondateur de l’abbaye, a souhaité être enterré. Laissé à l’abandon pendant plusieurs siècles, le hameau d’Ecoivres est redécouvert et repeuplé au 10e siècle. L’église daterait ainsi du 11e siècle.
La tour est l’élément le plus ancien de l’église actuellement. Elle a été construite en 1632 sur des bases plus anciennes. Il s’agissait alors d’une tour axiale, entre le chœur et la nef. A la fin du 17e siècle, l’église est occidentée : le chœur est reconstruit à l’ouest et la tour se retrouve en façade de l’église. On peut encore voir les traces de l’ancien chœur sur la façade.
La tour de l’église Saint-Martin est surmontée d’une flèche en pierre à crochets sculptés datant du 16e siècle. On peut y apercevoir des têtes de moines, rappelant l’origine du hameau d’Ecoivres et sa proximité avec l’abbaye du Mont Saint-Eloi. Des têtes de sangliers sont aussi représentées.
La flèche a été restaurée entre 1924 et 1927 après les dommages de la Première Guerre Mondiale.
Un chemin de ronde existait probablement au sommet pour surveiller les environs de l’abbaye. Les flèches en pierre sont souvent construites sur d’anciennes terrasses de guet.
Quelques dates clefs
712 : Saint Vindicien est enterré à Ecoivres
11e siècle : construction de la première église d’Ecoivres
17e siècle : construction de la tour puis déplacement du chœur
1924 – 1927 : restauration de la flèche après la guerre
On remarque une colonne à côté de la porte d’entrée de l’église. Les historiens pensent qu’il s’agissait d’un pilori datant de 1587. Il a été déterré du cimetière d’Ecoivres en 1925.
Inscription d'un soldat sur les murs de l'église lors de la Première Guerre mondiale
Inscription d'un soldat sur les murs de l'église lors de la Première Guerre mondiale
Si vous faites le tour de l’église, vous apercevrez sur les murs, des noms de soldats gravés sur les pierres. Il s’agit de combattants de la Première Guerre mondiale attendant près de la ligne de front d’Arras et qui se réfugiaient dans les églises de l’Artois.
L'église Saint-Joseph d'Ecoivres
Flèche à crochets de l'église Saint-Joseph
Détails des crochets sculptés de la flèche
Colonne, probablement un ancien pilori de 1587
Inscription d'un soldat sur les murs de l'église lors de la Première Guerre mondiale