Alerte canicule : si vous prévoyez de venir consulter des documents en salle de lecture
En raison des fortes chaleurs, et en l’absence de système de climatisation, des températures supérieures à 30° C sont constatées en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois. L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) indique qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire la chaleur peut constituer un risque pour la santé. Nous invitons ainsi nos lecteurs devant y effectuer des recherches à prendre leurs dispositions. Une fontaine à eau est présente à l’extérieur de la salle de lecture ; cependant, les gobelets n’étant pas fournis, nous vous invitons à venir avec votre contenant.
Des dispositions temporaires sont également prises pour assurer la bonne conservation des documents :
le service de mise en réserve de documents pour le lendemain est suspendu ;
des mesures spécifiques à certaines typologies de documents particulièrement sensibles aux températures élevées (par exemple photographies et documents scellés) pourront être adoptées et engendreront un délai supplémentaire de remise ;
la gestion des commandes pourra également être ajustée.
La musique et l’état-major du 73e vont-ils quitter Béthune ?
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Programme du concert donné à Béthune par la musique du 73e régiment d'infanterie, 1886. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHC 308/6.
Programme du concert donné à Béthune par la musique du 73e régiment d'infanterie, 1886. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHC 308/6.
À la veille de la première guerre mondiale, le 73e régiment d’infanterie est réparti entre Béthune (caserne La Feuillade), Aire-sur-la-Lys (caserne de Listenois) et Hesdin (caserne Tripier). Béthune héberge plus particulièrement l’état-major, la musique et le 3e bataillon. Le 25 juillet 1914, Le Patriote de l’Artois et Le Mémorial artésien font état de rumeurs selon lesquelles l’état-major et la musique partiraient pour Saint-Omer.
Les musiques des régiments participent largement à l’activité culturelle des villes de garnison. En outre, officiers et soldats ont toujours représenté une clientèle non négligeable pour les commerces des communes qui les accueillent en temps de paix. Ce qui permet de mieux comprendre l’inquiétude des habitants face à l’éventualité du départ de cette "portion du patrimoine de Béthune".
La Musique et l’état-major du 73e vont-ils quitter Béthune ?
Il n’est bruit, depuis plusieurs jours, que du départ prochain de la Musique et de l’état-major du 73e pour Saint-Omer, où viendrait les rejoindre le 2e bataillon d’Hesdin. Le bataillon et la musique du 8e de ligne iraient tenir garnison à Boulogne-sur-Mer.
Cette grave nouvelle est-elle fondée ? Nous n’avons encore pu le savoir, mais nous avons connaissance de démarches faites auprès de plusieurs personnages officiels en vue de se renseigner exactement sur les projets de l’autorité militaire.
Tous nos concitoyens, conscients du préjudice grave que causerait à la ville de Béthune le départ de la musique et de l’état-major du 73e de ligne, protestent dès maintenant contre cette éventualité possible. Ils espèrent que tous les élus de l’arrondissement, unis dans un effort commun, feront toute diligence pour arrêter la réalisation d’un projet, si contraire aux intérêts régionaux.
Le conseil municipal de Béthune s’est réuni hier pour étudier la situation. Nous comptons sur une action énergique de sa part : il s’agit d’une portion de patrimoine de Béthune, particulièrement chère à tous nos concitoyens.
Le Patriote de l’Artois, 25 juillet 1914. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 56/5.
BÉTHUNE
Encore des bruits de changements de garnison
Un bruit circule depuis plusieurs jours, causant parmi la population une très vive émotion.
La musique du 73e et l’état-major de ce régiment seraient sur le point, dit-on, de quitter Béthune pour Saint-Omer, où viendrait également prendre garnison le 2e bataillon d’Hesdin.
Le bataillon et la musique du 8e de ligne, actuellement à Saint-Omer, irait tenir garnison à Boulogne-sur-Mer.
Semblables décisions seraient, affirme-t-on, prises par l’autorité militaire pour assurer une liaison plus rapide et plus facile dans les régiments fractionnés.
Nous nous sommes livrés à une minutieuse enquête à l’effet de savoir quelle créance il y avait lieu d’accorder à ce bruit.
Il nous a été répondu que sans être officiels, les divers changements de garnisons que nous signalons étaient envisagés en haut lieu.
Tous les Béthunois se promettent de protester énergiquement au cas où une décision serait prise dans ce sens.
Déjà des démarches ont été faites et il y a lieu d’espérer qu’on laissera à la ville de Béthune l’excellente musique dont, à juste titre, elle est si fière.
