Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.

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Le percement de la ligne Drocourt–Quéant (2-3 septembre 1918)

La ligne Drocourt-Quéant (zone Wotan Stellung) fait partie des lignes défensives de l'armée allemande. C'est un système en profondeur, qui comprend des fortifications, des bunkers en béton, des mitrailleuses et des bandes lourdes de barbelés ; les nombreuses caves des villages et des grandes fermes sont aussi utilisées, de même que les rideaux d'arbres bordant les chemins, les sablières ou les ruines de briqueteries. Drocourt-Quéant constitue ainsi l'un des dispositifs de défense les plus puissants et les mieux organisés, avec pour mission d'empêcher les Alliés d'avancer vers la plaine de Douai.

Le 31 août 1918, la 1re armée britannique ordonne au corps canadien d'attaquer la position le 2 septembre, de s'emparer des points de passage du canal du Nord, sur un front de 8 kilomètres entre Sains-lès-Marquion et Palluel, et d'occuper les terrains élevés au-delà du canal. Le général Currie dispose en outre de la 3e brigade de chars, d'un bataillon d'engins blindés et d'un régiment de cavalerie.

Photographie de la ville de Quéant en ruines

Quéant. Le village après la rupture de la ligne Hindenburg (2 septembre 1918) : photographie. Section photographique de l’armée, VAL 299/067.

Après une pause de 48 heures, l'offensive sur la ligne Drocourt-Quéant est déclenchée le 2 septembre, à 5 heures, par les 1re et 4e divisions canadiennes. À l'aube, les blindés et l'infanterie s'élancent derrière un puissant barrage d'artillerie. La 1re division progresse rapidement au sud de la route de Cambrai, pendant que les chars anéantissent les postes ennemis ayant survécu au barrage. À 7 h 30, un bataillon vide les principales tranchées, non sans avoir subi de lourdes pertes. Le 14e bataillon reprend ensuite Cagnicourt, ainsi que le bois de Loison à l'est du village ; puis, à la suite d'un élan rapide sur près de deux kilomètres de terrain découvert, il atteint son objectif final, l'embranchement de Buissy, en face de Cagnicourt.

Au centre, la 4e division livre un combat acharné entre Dury et la route principale, face à des tranchées creusées sur une longue crête exposée du mont Dury. L'infanterie subit le feu des mitrailleuses allemandes ainsi que les bombardements des batteries de campagne allemandes, placées à l'arrière, tandis que, sur la droite, le 72e bataillon est également pris dans un tir d'enfilade venant de la direction de Villers-lès-Cagnicourt. En dépit de leurs pertes, les Canadiens, grâce aux chars, atteignent la crête au milieu de la matinée et chassent l'ennemi d'une route encaissée reliant Dury à la grande route. La chute de Dury permet à la 4e division d'atteindre son premier objectif. Le soir du 2 septembre, le général Currie donne l'ordre aux trois divisions relevant de son commandement, de poursuivre leur avance le lendemain en direction des ponts enjambant la Sensée et le canal du Nord.

Le percement de la ligne Drocourt-Quéant permet de contourner par le nord les défenses allemandes entre Arras et Cambrai. Durant la nuit du 2 au 3 septembre, s'enclenche un vaste mouvement de repli des troupes allemandes en direction de leurs dernières positions fortifiées, vers Saint-Quentin (Aisne) et le canal du Nord. Elles doivent désormais se battre sur leur ligne principale de fortifications, la ligne Hindenburg. Ne rencontrant pas de résistance, le corps canadien avance de 6 kilomètres, le 3 septembre, pour prendre position face au canal du Nord. Au cours des quatre premiers jours du mois, le corps canadien a capturé plus de 6 000 prisonniers et a infligé de lourdes pertes à l'armée allemande. Il a lui-même perdu 5 600 hommes.

Au cours des combats du 2 septembre, sept Canadiens ont reçu la Victoria Cross : le capitaine, médecin militaire, Belleden Seymour Hutcheson, le sergent Arthur George Knight, le caporal William Henry Metcalf, le soldat Claude Joseph Patrick Nunney, le lieutenant-colonel Cyrus Wesley Peck, le soldat Walter Leigh Rayfield et le brancardier Joseph Francis Young.

Pour aller plus loin

Colonel G. W. L. NICHOLSON, Corps expéditionnaire canadien 1914-1919. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHC 1326.