Le premier bombardement aérien a eu lieu le 1er novembre 1911, lors de la guerre italo-turque.
Il se développe pendant la Grande Guerre, notamment pour faire face à l’enterrement des unités dans les tranchées.
Les zeppelins, initialement privilégiés, sont abandonnés avec le développement de la chasse ; on en recense néanmoins plus de 80 ayant mené une cinquantaine d’opérations, aux cours desquelles 200 tonnes de bombes ont été larguées.
Les avions, quant à eux, n’offrent qu’une efficacité modeste les premiers temps. En effet, les appareils ne sont pas prévus pour ce type d’opération et les pilotes sont obligés de lancer manuellement de petits projectiles. Ce défaut va être pallié grâce aux rapides progrès que connaît l’aéronautique pendant ce conflit.
Encore un Taube sur Calais
Profitant d’un temps calme, mais nuageux, un aéroplane allemand est venu survoler Calais vendredi matin à 8 h 30.
L’appareil qui évoluait à une très grande altitude, fut aperçu vers Ardres. Une première bombe tomba sur une pelouse du parc Saint-Pierre, une seconde rue des Soupirants, une quatrième rue Berthois au numéro 2 bis, à une quinzaine de mètres environ de l’ambulance belge et enfin une cinquième atteignit un attelage sur le port. Le conducteur fut légèrement blessé et son cheval tué. Et c’est tout.
Dès que le taube fut aperçu, les batteries de la côte l’accueillirent de nombreuses volées de shrapnells. Un coup faillit l’atteindre. Se voyant en péril, l’aviateur disparut dans les nuages, regagnant les lignes ennemies par Dunkerque.
Le cheval appartenait à M. Léon Vincent.
La Croix du Pas-de-Calais, dimanche 18 avril 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PE 135/17.