Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

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Naissance du lensois de cœur Félix Bollaert

Mal connu, bien qu’ayant donné son nom à l’un des stades les plus populaires de France, Félix Bollaert est né à Lille le 13 août 1855 mais a passé la plus grande partie de sa vie dans le Pas-de-Calais.

Un ingénieur des mines altruiste

Il n’a qu’un an lorsque son père, Édouard Bollaert, est nommé agent général des mines de Lens et que la famille s’installe dans le bassin minier.

Photographie noir et blanc du visage de Félix Bollaert, orné d'une grande moustache. Le doigt posé sur la joue, il semble méditer.

Portrait de Félix Bollaert paru dans le Réveil du Nord le 28 décembre 1936. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 5582.

Suivant les traces paternelles, Félix entre à l’école polytechnique (promotion 1876), puis à l’école des mines de Paris. Après un stage de cinq ans dans les houillères belges, le jeune ingénieur débute sa carrière au service commercial des mines de Lens. C’est là qu’il épouse Marthe Le Gavrian, dont le père, spécialiste des machines à vapeur, a été député du Nord de 1885 à 1898. Le couple s’installe rue Carnot.

Héritier du paternalisme social dont faisait déjà preuve son père, Félix Bollaert visite les familles ouvrières et transforme peu à peu son domicile en bureau de bienfaisance. Devant la recrudescence de la mortalité infantile en ce début de XXe siècle, il crée, avec son épouse, le service de la "Goutte de lait", afin de distribuer gratuitement l’alimentation des nourrissons aux familles.

Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, le commandant d’artillerie Bollaert rejoint le front de l’Artois, puis est appelé à Paris, au nouveau ministère de l’Armement. Sa femme décide de porter secours aux blessés sur le front et devient ambulancière : son dévouement lui vaudra la médaille de la Reine Élisabeth. Félix Bollaert est, quant à lui, fait officier de la Légion d’honneur et commandeur de l’Empire britannique.

La reconstruction

En 1922, il accède à la présidence du conseil d’administration des mines lensoises. Le bassin minier est entièrement à reconstruire, en particulier les installations de Lens, et Félix Bollaert s’attèle à cet immense chantier.

L’efficacité et la qualité de son travail sont prises en exemple par le gouvernement. Mais la reconstitution industrielle n’est pas la seule préoccupation de ce protecteur acharné des ouvriers lensois. Il œuvre également à faire revivre les sociétés musicales et les associations sportives de la région, préside de nombreuses associations, encourage les fêtes, soutient les fondations d’aide aux anciens mineurs. Avec Marthe, il fait revivre les actions sociales, et leur nouveau logement, rue Decrombecque, redevient vite le siège de leurs œuvres charitables. Le couple crée diverses fondations, un "prix de vertu sociale", une coupe pour encourager le jardinage chez les mineurs, et aide les sociétés les plus diverses.

Marthe décède le 10 juillet 1931 ; Félix Bollaert poursuit ses œuvres caritatives jusqu’à son propre décès, le 26 décembre 1936 à Paris.

En mémoire de "l’ami et bienfaiteur des gens du travail", la société des mines de Lens donne son nom à la fosse 13 bis et au célèbre stade de football "Félix-Bollaert", qui accueille le Racing Club de Lens depuis 1934. C’est d’ailleurs la compagnie des mines de Lens, sur l’initiative de Félix Bollaert, qui est à l’origine de la construction du stade en 1931.

Bibliographie

A. BUCQUET, Lens, son passé, ses houillères, Arras, Imprimerie centrale de l’Artois, 1986. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 4375