Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

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Naissance de François Hennebique à Neuville-Saint-Vaast

François Hennebique est né le 25 avril 1842 à Neuville-Saint-Vaast. D’origine paysanne, mais aussi issu d’une famille de piqueurs de grès et de tailleurs de pierre, il décide, après son certificat d’études, de devenir maçon à son tour. À l’âge de 23 ans, il participe à la reconstruction de l’église Saint-Martin de Courtrai détruite par un incendie. Il s’installe peu après en Belgique comme entrepreneur. Il se forme sur les chantiers et perfectionne la technique mise au point par Joseph Monier (1823-1908) qui associe béton et fer : le béton armé

Une innovation: le béton armé

Photographie noir et blanc d'un échaffaudage et d'une grue.

Construction du premier étage du beffroi d’Arras, 17 août 1927. Archives départementales du Pas-de-Calais, 45 J 468 (fonds Paul Decaux).

Il l’utilise pour la première fois à Mendonk près de Gand, en 1879, en établit progressivement les règles et dépose, en 1892, un brevet pour un système de poutres en béton armé qui équilibre les contraintes entre béton et armature métallique. Il transforme sa société en bureau d’études, s’entoure d’ingénieurs de l’École centrale et s’attache plusieurs entrepreneurs en leur accordant la concession d’exploitation de ses brevets.

En 1898, il édifie son siège social rue Danton à Paris, avec comme slogan : "Plus d’incendies désastreux". L’année suivante, il conçoit le premier grand pont civil entièrement en béton armé, le pont Camille de Hogues à Châtellerault. Sa villa, à Bourg-la-Reine, se veut une démonstration de sa virtuosité. La poutre Hennebique connaît alors un formidable succès.

Entrepreneurs et architectes de renom, comme Auguste Perret, décèlent très vite l’intérêt de ce nouveau matériau à la fois robuste et économique. La société Hennebique ne cesse de se développer tant en France qu’à l’étranger. Une revue, Le Béton armé, est créée en juin 1898 et paraîtra pendant quarante ans. La renommée du béton armé devient internationale. Après la Première Guerre mondiale, ce nouveau procédé va être largement utilisé pour les travaux de reconstruction. Le béton armé a été utilisé pour la reconstruction du beffroi de l’hôtel de ville d’Arras par l’architecte Paul Decaux et l’entrepreneur Louis Peulabeuf (bureau d’études Pelnard-Considère et Caquot).

François Hennebique meurt à Paris le 7 mars 1921. Son invention aura sans conteste révolutionné l’architecture. Au 64, rue du Canada à Neuville-Saint-Vaast, on peut voir un médaillon, édifié en 1942 pour le centenaire de sa naissance, portant l’inscription François Hennebique, inventeur de la construction en béton armé, naquit ici le 25 avril 1842 . Ses principales œuvres sont : les docks de Manchester, le tunnel de Newcastle, les stades de Turin et de Lyon, les tribunes de Longchamp, la structure, les planchers et les escaliers du Petit Palais de Paris, l’ossature de la tour Saint-Marc de Venise, etc.

Bibliographie

  • D. BROWARSKI, "Un grand Neuvillois : François Hennebique", Gauheria 29, avril 1994, p. 45-50. Archives départementales du Pas-de-Calais, PC 1598/6 
  • G. DELHUMEAU, L’invention du béton armée : Hennebique, 1890-1914, Paris, 1999, 344 p. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 5958

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