Le Conseil de guerre des Alliés, réunissant les plus grands généraux des pays de l’Entente, s’est déroulé les 12 et 13 mars 1916 au Grand Quartier général français.
Luigi Cadorna, le commandant en chef des armées italiennes, a été à ce titre reçu à Paris par les généraux Joffre et Roques, Albert Thomas, sous-secrétaire d’État chargé de l’Artillerie et de l’équipement militaire et l’ambassadeur italien en France Tommaso Tittoni.
Après avoir séjourné quelques jours à Londres, il revient en France. Débarqué d’un destroyer britannique à Calais où l’accueillent des officiers de liaison britanniques, français et italiens, il se rend au quartier général britannique de Saint-Omer où il est reçu par le général Douglas Haig. Puis il visite ensuite avec Joffre les secteurs de Reims, de l’Argonne et de Verdun.
Chef de l'état-major général italien depuis juillet 1914 et partisan de l'entrée de l'Italie dans le conflit contre la double monarchie, Cadorna a mis en place les conditions d'une mobilisation accrue, faisant passer en quelques mois les effectifs de 250 000 soldats sous les drapeaux à 550 000 hommes. En 1916, grâce aux productions de l'industrie de guerre, il crée treize nouvelles divisions parfaitement équipées.
Où nous en sommes - Front britannique
Sur les fronts britannique et belge, lutte d’artillerie et nombreux combats aériens
Le général Cadorna à Saint-Omer
Le général Cadorna, à son retour d’Angleterre, avait voulu voir les troupes anglaises du Nord de la France : il s’est rendu à Saint-Omer et de là jusqu’au front, où il s’était rencontré avec le général anglais Douglas Haig.
En quittant la France et à son passage à la gare de Modane, le général Cadorna a adressé au général Douglas Haig, en son quartier géénral, le télégramme suivant :
En quittant la terre de France, j’éprouve le vif plaisir de vous envoyer, mon général, mon salut cordial et mes vifs remerciements pour l’accueil fait à moi et à mes officiers.Les belles troupes que vous m’avez montrées, fermes et vigoureuses, animées par le fier esprit militaire, ont produit en moi une profonde impression : À ces troupes doit sourire la victoire.
La Croix du Pas-de-Calais, mardi 4 avril 1916. Archives départementales du Pas-de-Calais, PE 135/18.