Archives - Pas-de-Calais le Département
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Décès à Arras du conseiller général Émile Lenglet

Né à Arras le 1er avril 1811 dans une famille de marchands, Eugène-Émile Lenglet étudie le droit à Paris et prend part à l’insurrection de juillet 1830. Reçu avocat en juillet 1836, il revient exercer à Arras, y professe des opinions démocratiques et devient l’un des chefs du parti radical dans la région. Il plaide fréquemment pour le Progrès du Pas-de-Calais, organe républicain auquel il collabore lui-même.

Phototypie noir et blanc d'un piédestal sur lequel repose le buste d'Émile Lenglet. Contre son socle, une gerbe de fleurs a été déposée. On peut lire gravé dans la pierre : "À Émile Lenglet, avocat, ancien préfet du Pas-de-Calais, ses concitoyens, ses amis, 1853". Le monument se trouve dans un parc.

Émile Lenglet, monument à Arras. Phototypie, 1903. Archives départementales du Pas-de-Calais, 4 J 476/19.

Un homme engagé

Membre du conseil municipal d’Arras et premier adjoint, il est désigné le 27 février 1848 pour porter l’adhésion de ses compatriotes au gouvernement provisoire.

Élu le 23 avril représentant du Pas-de-Calais à l’Assemblée constituante, il prend place à gauche et devient même secrétaire de l’Assemblée.

Avec le parti démocratique modéré, il se prononce entre autres pour l’abolition de la peine de mort, contre le droit au travail. Après l’élection présidentielle de Louis-Napoléon Bonaparte le 10 décembre, Émile Lenglet cesse de prendre part aux travaux de l’Assemblée et donne sa démission le 3 janvier 1849.

Il redevient avocat au barreau d’Arras et reste, sous l’Empire, à l’écart de toute activité politique.

Retour en Artois

Il accepte en revanche d’être préfet du Pas-de-Calais pour le gouvernement de la Défense nationale, du 6 septembre 1870 à février 1871. Malgré la maladie, il se voue activement à l’organisation de la défense, et lorsque le département est en partie occupé par les Allemands, il en obtient la remise d’une participation de guerre imposée au canton de Croisilles.

Candidat républicain, il est battu aux élections à l’Assemblée nationale du 8 février 1871, et n’est pas plus heureux lors de l’élection partielle du 7 janvier 1872, occasionnée par la démission du général Faidherbe. Au moment de sa mort, Émile Lenglet est conseiller général du canton d’Arras nord et conseiller municipal de la ville d’Arras.

Le 23 août 1880, est inauguré un monument à sa mémoire, square Saint-Vaast. Il disparaît à l’été 1942, pour être fondu à la demande des autorités d’occupation.

Bibliographie

S. DELABRE, Émile Lenglet 1811-1878. Un républicain arrageois dans son siècle, mémoire de maîtrise, Université d’Artois, 1993-1994. Archives départementales Pas-de-Calais, Ms 596.