Le duc et la duchesse de Vendôme prennent congé du général gouverneur après une visite à l'hôpital militaire français [de Calais]. Photographie, [1915]. Emile Camys / Archives départementales du Pas-de-Calais, 43 FI 506.
À Calais, la création de nouvelles ambulances voit son rythme ralentir avec la fin de la bataille de l’Yser : la ville en compte néanmoins quarante-deux au début de 1915.
C’est en décembre 1914 que deux ambulances de Calais ont pu se transformer en hôpitaux : celle de la rue du Fort-Louis et l’ambulance Élisabeth. L’ambulance de la rue du Fort-Louis a été donnée par le service de santé français. Elle est équipée d’une installation de radiographie offerte par Marie Curie, et d’une salle d’opération achetée par un mécène américain de l’ambulance de Paris.
L’ambulance Élisabeth, transformée rapidement en hôpital de cent lits, est équipée d’une très belle installation de radiographie et de mécanothérapie, grâce à la sollicitude du duc de Vendôme, beau-frère du roi Albert Ier.
Aidée financièrement par la Société française de secours aux blessés militaires, elle s’installe le 14 décembre dans l’école de la rue des Moulins. Elle parvient rapidement à ouvrir une section chirurgicale grâce au docteur Conrad, volontaire de guerre et ancien chef de l’hôpital civil d’Anvers. Elle se voit en outre adjoindre une succursale à Cannes dans les villas Saint-Jean, Saint-Charles et Anastasie.
L’hôpital militaire belge fonctionne grâce à la générosité de la duchesse de Vendôme, sœur du roi Albert Ier, et de la Croix-Rouge française, de février 1915 à avril 1920.
Fin 1916, la direction médicale devient exclusivement belge et l’établissement prend le nom d’hôpital Albert Ier. Il accueillera près de 1 500 malades, provenant quasiment tous de l'hôpital Élisabeth de Calais.
ÉCHOS - Mme la duchesse de Vendôme à l’hôpital Élisabeth, de Calais
Après avoir prodigué ses soins aux blessés belges et français, à Paris et à Cannes, où elle a fondé un hôpital spécialement affecté aux militaires belges, S.A.R. Mme la duchesse de Vendôme a tenu également à rendre une visite aux hôpitaux de Calais.
Dès son arrivée, elle s’est fait conduire à l’hôpital Élisabeth, qui a été créé, sous le haut patronage de S.A.R. Mgr le duc de Vendôme, par la Société française de secours aux blessés militaires. Elle a été reçue par le personnel de l’hôpital, et conduite à travers les divers services, auxquels elle s’est vivement intéressée, demandant aux médecins des renseignements précis sur l’état des malades et adressant à chacun quelques paroles de réconfort et de sympathie.
Son Altesse Royale a tenu à choisir, elle-même, parmi les convalescents, ceux dont la guérison pourrait être favorisée par le climat du Midi, afin qu’ils soient envoyés dans son hôpital de Cannes.
L’Écho de Paris, jeudi 24 juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PG 309.