Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre
En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.
Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.
Maquette de la croix de guerre accrochée sur la façade de l'hôtel de ville de Calais]. Photographie, 1919. Emile Camys. Archives départementales du Pas-de-Calais, 43 Fi 561
Maquette de la croix de guerre accrochée sur la façade de l'hôtel de ville de Calais]. Photographie, 1919. Emile Camys. Archives départementales du Pas-de-Calais, 43 Fi 561
Créée en avril 1915, la croix de guerren’est pas une décoration uniquement destinée aux soldats, comme le montre les deux articles de La Croix du Pas-de-Calais du 20 juin 1915, retranscrits ci-dessous.
Plusieurs religieuses de la congrégation des sœurs franciscaines de Calais se sont vues décerner cette récompense. C’est le cas d’Élisabeth Rolinger, mère supérieure à l’hôpital de Béthune de 1914 à 1919, qui reçoit la croix de guerre avec palme, ainsi que cette citation à l’ordre de l’armée : A fait preuve depuis le 30 août d'un dévouement inlassable et d'une énergie morale en prodiguant ses soins à un grand nombre de blessés et de malades anglais et français; alors même que la ville et l'hôpital en particulier étaient bombardés par des obus de gros calibre. En 1917, elle recevra également la médaille de la Croix-Rouge anglaise, puis en 1919 l’insigne spéciale du service de la santé et la médaille commémorative 1914-1918.
Né le 26 mai 1862 à Versailles, Gabriel-Charles Teysseire est quant à lui militaire de profession. Élève à l’école de Saint-Cyr en 1885, il entre à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris le 11 mars 1902. Fait chevalier de la Légion d‘honneur le 29 décembre 1904, il meurt en service le 27 juin 1918 alors qu’il dirigeait l’extinction d’un incendie à Paris.
Enfin, Henri Pugliesi-Conti (1866-1936) est lui aussi militaire de profession mais versé dans la marine. Nommé capitaine de vaisseau le 30 décembre 1914, sa vaillance est remarquée lors des combats de Dixmude et de l’Yser. Il est nommé officier de la Légion d’honneur le 3 janvier 1915 avant d’être élevé à la dignité de grand officier par décret du 20 octobre 1925. Après avoir commandé la défense fixe de Cherbourg en 1915, dirigé les cuirassés Jupiter et Bretagne en 1917, il accède au rang de contre-amiral le 13 août 1918 et à celui de vice-amiral le 20 octobre 1925, année où il prend sa retraite.
Le Général Alix, Commandant la 1ère région du Nord remet des décorations devant les troupes de la garnison
Dès 8 h 30, les troupes de la garnison viennent se masser en lignes de colonne de compagnie sur l’esplanade Mariette. Près de la pyramide, les récipiendaires, puis les tambours, clairons et une fanfare récemment constituée par le lieutenant Gaillard, du 3e territorial, une 1/2 compagnie de gendarmes, un détachement d’artillerie, une compagnie de douaniers, les compagnies des 1er, 3e, 5e, 6e et 7e territorial, une section de marins.
Ces troupes sont sous les ordres de M. le colonel Daru, gouverneur de Boulogne.
À 9 heures précises, M. le général Alix, suivi de son état-major arrive sur le boulevard Mariette. La musique joue la Marseillaise.
Le colonel Daru s’avance au devant du général Alix et lui présente les troupes, qu’il passe en revue.
Puis a lieu l’importante cérémonie de la remise de décorations, d’autant plus poignante qu’il s’agit de braves qui viennent recevoir la juste récompense de l’énergie qu’ils ont montrée en face de l’ennemi et, pour la plupart, du sang qu’ils ont donné à la France.
Le général Alix remet la Croix de Guerre, après avoir rappelé pour chacun le fait d’arme qui a motivé cette distinction ; il s’étend plus longuement sur la vaillante conduite du caporal Leroux auquel il remet, en plus, la médaille militaire.
La Croix de Guerre est remise à Monsieur le capitaine de vaisseau Pugliesi-Conti, commandant le front de mer de Boulogne ; au commandant Tysseire, de l’État-Major de la région du Nord ; au sous-lieutenant de Francdieu, du 9e zouaves ; l’officier d’administration Sarocchi ; aux sous-lieutenants Cail et Nicolav ; au caporal Leroux, du 91e régiment d’infanterie ; au brigadier de gendarmerie Caurois.
La remise des décorations est terminée ; les tambours et clairons ferment le ban et la musique jour la Marseillaise. Puis les troupes défilent devant le général et son état-major et vont se placer, à droite et à gauche, depuis la sous-préfecture et s’étendent jusqu’au boulevard Mariette pour rendre les honneurs au passage du général Alix à sa rentrée au quartier général.
La Croix du Pas-de-Calais, dimanche 20 juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PE 135.
BÉTHUNE - Remise de décorations aux religieuses de l’Hôpital
Mardi, à 11 heures 1/2 du matin, une émouvante cérémonie s’est déroulée dans la cour de l’hôpital. Pour la première fois en notre ville, on devait procéder à la remise de la croix de Guerre. À cette occasion avait lieu une prise d’armes : la garnison de la place, les gendarmes de la subdivision et une compagnie de troupes britanniques formaient la haie.
M. le général Sorin fit remise des décorations aux récipiendaires, savoir :
Rollinger Élise (sœur Ruffine) supérieure, Jumel Marie (sœur Adélard), Roussel Sainte (sœur Émerance), Madiot Albertine (sœur Marie-Fernand), de la congrégation des sœurs franciscaines de Calais, pour le dévouement et les soins qu’elles ne cessent de prodiguer aux blessés depuis le début de la guerre.
Onze gendarmes reçurent ensuite la même distinction : maréchal de logis Devick, de la brigade de Liévin ; brigadier Wacquez de la brigade de Cysoing (Nord) ; gendarme Flament, brigadier Théry, de la brigade de Leforest ; gendarmes Leroy, Charberet, de Leforest ; brigadier Cavignaux, gendarmes Serre, Moreau, Denis et Legrand d’Oignies.
Avant de procéder à la remise des décorations, M. le général Sorin prononça une allocution, dans laquelle il fit l’éloge des sœurs-infirmières, qui font preuve, dit-il, de dévouement et d’abnégation. Il félicita par la même occasion, la population béthunoise, laquelle a montré, depuis plusieurs mois, beaucoup de courage et de patience – on peut dire sous le feu –. Il remercia M. le maire le "dévoué et distingué M. Rinquin", président de la commission d’administration de l’Hôpital.
Après la cérémonie, les troupes ont défilé devant les nouveaux décorés, puis elles sont allées se masser à droite et à gauche, de la cour de l’établissement.
Le général Sorin et les officiers avaient pris place, à côté des sœurs-infirmières, sous le péristyle, M. le Maire s’avança et remercia au nom des religieuses décorées.
La Croix du Pas-de-Calais, dimanche 20 juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PE 135.