Aucun étranger n’a quitté Lillers. Le photographe Max Heilmann, de nationalité allemande, qui a fait en mars dernier, un voyage d’une durée d’un mois en Allemagne, est toujours à Lillers et fait l’objet d’une surveillance spéciale.
Rapport du commissaire de police de Lillers, 31 juillet 1914. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 Z 215.
À la fin du 1er jour de mobilisation, Max Heilmann, de nationalité allemande, photographe, demeurant rue du Bourg d’Aval, a quitté furtivement Lillers, la nuit, pour gagner la Belgique.
Rapport du commissaire de police de Lillers, 2 août 1914, 7 heures du soir. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 Z 215.
300 personnes du faubourg d’Aval, fort surexcitées à la suite du passage d’une automobile suspecte, se sont portées vers 8 heures, devant la demeure de Mme Max Heilmann, voulant tout briser chez elle et lui faire un mauvais parti.
Je suis arrivé à temps pour faire connaître à la population que Mme Max Heilmann était d’origine française et empêcher toute émeute.
[…] Mme Max Heilmann a reçu de son mari la carte ci-jointe.
Rapport du commissaire de police de Lillers, 4 août 1914. Archives départementales du Pas-de-Calais,1 Z 215.
Max Heilmann, photographe allemand, est rentré hier à 22 heures, à Lillers, venant de Poperinghe (Belgique). Il résulte de l’enquête à laquelle j’ai procédé, que cet étranger aurait gagné la Belgique par crainte de représailles lors de la publication de l’ordre de mobilisation, mais n’aurait jamais eu aucun rapport avec les Allemands depuis 8 ans qu’il est en France.
Rapport du commissaire de police de Lillers, 6 août 1914. Archives départementales du Pas-de-Calais,1 Z 215.