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Ouverture de la Conférence de la Paix à Paris (18 janvier 1919)

Chargée de mettre un terme diplomatique à la Première Guerre mondiale, la Conférence de la Paix s'ouvre à Paris dans le salon de l'Horloge du ministère des Affaires étrangères. Première rencontre à réunir autant de pays provenant de tous les continents, elle a pour objectif de préparer le traité, signé le 28 juin 1919 au château de Versailles.

Photographie noir en blanc de David Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clémenceau et Woodrow Wilson

Le Conseil des Quatre à la conférence de paix : Lloyd George, Vittorio Orlando, Georges Clemenceau, et Woodrow Wilson (27 mai 1919).

Si les puissances victorieuses y figurent, aucun responsable des États vaincus n'y est convié, pas plus que de la Russie puisqu'elle a accepté un armistice séparé en 1917 et a été contrainte de signer le traité de Brest-Litovsk l'année suivante. Vingt-sept délégations y assistent, toutes conduites par un représentant prestigieux tel que Georges Clemenceau, chef du gouvernement et ministre de la Guerre pour la France, Woodrow Wilson, le président des États-Unis, le premier ministre David Lloyd George pour le Royaume-Uni, Vittorio Orlando, président du Conseil italien, ou le ministre Milenko Vesnic pour la Serbie, etc.

Le premier jour de la Conférence de la Paix est consacré aux discours d'ouverture et à l'élection de Georges Clemenceau à sa présidence en qualité de représentant de la France, pays hôte de l'événement mais aussi l'un des principaux théâtres d'affrontement. On y entend les interventions du président français Raymond Poincaré, de Woodrow Wilson, de Lloyd George et de Georges Clemenceau.

Les motivations et les intentions des pays représentés étant diverses, les négociations entre les vainqueurs vont s'avérer longues et complexes : alors que la France souhaite obtenir des réparations et assurer sa sécurité en occupant la rive gauche du Rhin, les autres nations entendent privilégier la reconstruction de l'Europe centrale, la transformation du statut du Proche-Orient ainsi que la création d’un organisme régulateur des relations internationales, la Société des Nations. Après une mise en place difficile, la création d'un Conseil des Quatre contribue à accélérer le futur traité. Il n'évite pas pour autant l'expression des oppositions qui fragilisent la réunion à plusieurs reprises.

On peut en outre souligner le caractère discutable de cette Conférence de la Paix, puisque le traité de Versailles ne sera finalement pas ratifié par le Sénat américain. Vingt-quatre conférences internationales vont se succéder dans les trois années qui suivent pour essayer d'apaiser les tensions nées de ce règlement du premier conflit mondial.