Archives - Pas-de-Calais le Département
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Pour toute recherche dans les fonds qui y sont conservés (archives contemporaines), la consultation aura lieu dans la salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois, à Dainville. Deux levées sont organisées par semaine :

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Album d'amitiés de Dorothy Whitley

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Fille de John Robinson Whitley, promoteur des stations balnéaires du Touquet en 1903 et d'Hardelot-Plage en 1905, Helen Dorothy Blanche (Leeds, 23 juillet 1873-Condette, 24 juillet 1927) a proposé à ses relations d'inscrire quelques mots, poèmes ou dessins illustrant principalement l'amitié, dans un petit carnet de 125 pages (97 interventions), utilisé de 1896 à 1914 au moins, et aujourd'hui conservé aux archives départementales du Pas-de-Calais (1 J 2189).

42 % des signataires identifiés sont des femmes, qu'elles appartiennent à sa famille, comme ses cousines germaines Gabrielle Marie et Harriet Aimée Le Prince, qu'elles fassent partie de ses relations personnelles, ou qu'elles gravitent dans la sphère professionnelle et amicale de son père, tels les membres des familles Lévêque et Carrier-Belleuse.

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Au-dessus du texte ("Pleasures are ever in our hands and eyes / And when in act they cease in prospect rise" / G. M. Le Prince. / Souvenir August 1896), terrasse intermédiaire d'une demeure avec tourelle et fenêtres de style néo-gothique ceinte de lierre et sur laquelle est disposé un arbuste grimpant portant des fleurs roses

Album d'amitiés de Dorothy Whitley [1896-1914]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 J 2189.

Aquarelle de 1896 représentant une tourelle de style néo-gothique, vraisemblablement par Gabrielle Marie Le Prince (vers 1870- ?, professeur de dessin à la New York Institution for the Instruction of the Deaf and Dumb) accompagnée de deux vers d'Alexander Pope sur les passions (Essai sur l'Homme, épître II, 1734).

S'il s’avère qu'il s'agit d'une terrasse du château d'Hardelot, ce dessin serait l'une des manifestations les plus anciennes de l'intérêt des Whitley pour cette demeure, acquise en novembre 1897.

Sous le texte manuscrit du poème Amitié de femme, dessin de deux branches de lierre avec la devise "Je meurs où je m'attache".

Album d'amitiés de Dorothy Whitley [1896-1914]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 J 2189.

Après un premier échec en 1898, John Whitley relance en mai 1903 l'idée de créer une station balnéaire sur la commune de Cucq et développe à la belle saison une intense activité de lobbying en y conviant des personnalités de premier plan : Pierre de Coubertin inaugure ainsi le champ des sports du Touquet et le peintre Louis Carrier-Belleuse, venu en famille comme en attestent trois interventions dans le carnet, y installe un atelier de peinture et de sculpture. 

Sa sœur Suzanne (1847-1926) offre (avec quelques erreurs) à Dorothy Whitley le poème Amitié de femme d'Alphonse de Lamartine (Recueillements poétiques, 1839).

Triste ou grave, tendre ou sévère,
L'amitié fut mon premier bien,
Qu'importe la main qui me serre,
C'est un cœur qui répond au mien. 

Non, jamais ma main ne repousse
Ce symbole d'un sentiment,
Mais lorsque la main est plus douce,
Je la serre plus tendrement. 

Suzanne Carrier Belleuse
29 septembre 1903

Elle l'illustre de deux branches de lierre, symbole de fidélité, accompagné de sa devise Je meurs où je m'attache rappelant son étymologie (hedera de haerere : être attaché).

À gauche du texte (Avec / le dernier jour / passé / dans le délicieux / Touquet / le meilleur / souvenir / de Germaine / Lévêque / Paris-Plage / 22 7bre [septembre] 1903), une jeune femme brune pieds nus, corsage et jupon gris, foulard et jupe de couleur rouge, tablier blanc. À l’arrière-plan, sous le soleil, un phare, une maison et une ligne de frondaison.

Album d'amitiés de Dorothy Whitley [1896-1914]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 J 2189.

John Whitley peut également compter, pour promouvoir la nouvelle station, sur le soutien sans faille de son ami Édouard Lévêque, manufacturier amiénois et rédacteur du périodique Paris-Plage, où l'on trouve utilisée pour la première fois en 1911 l'expression "côte d'Opale".

Le dessin de jeune femme (une pêcheuse de crevettes malgré une jupe un peu longue ?) est l'œuvre de sa fille Germaine (1884-1977). Le carnet recèle également trois interventions de ses parents et de sa sœur.

Pour aller plus loin, voir le Document à l'honneur Le projet de Mayville : "an anglo-french pleasance"

Poème manuscrit en anglais, page 1.

Album d'amitiés de Dorothy Whitley [1896-1914]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 J 2189.

Anne Constance Smedley (1876-1941), membre du Writers Club à Londres, se voit refuser en 1903 la création d'une branche féminine organisée. Elle fonde alors l'International Lyceum Club destiné aux femmes intéressées par les arts et les sciences. La présidence en est acceptée par lady Frances Balfour, sœur du duc d'Argyll, propriétaire d'une résidence au Touquet.

Constance Smedley couche en 1905, sur le carnet de Dorothy, le refrain du poème Vesperal (Verses, 1896) d'Ernest Dowson ainsi qu'une Fool's Song tirée de son œuvre publiée l'année précédente, For Heart-o-Gold. A romantic novel.

Sufficient for the day are // the days evil things. Vesperal, Ernest Dowson.
Constance Smedley, August 1905. 

There were two boys: a lad of sense
And a fool… a fool…
Who learnt with equal diligence
At school… at school.
The clever lad took tiny prize.
The fool continued far from wise
And ev’rybody did despise
The fool… poor fool!
"Sing ding a ding a ding a ding a ding a ding a ding!
"Everything will all come right!" The
cheerful fool did sing.
"Sing ding a ding a ding a ding! Sing
a cheerful rhyme!
Ev'rything will all come right in
its good time!”

The boys grew up: so neat and firm,
one took a wife.
The girl the fool loved, laughed at him
Through life: through life.
The wise man prospered mightily
The fool kept poor for poverty
Is rife: is rife.
Old age drew nigh: scanter grew
Each breath: each breath.
"Ah now I’m catching up with you!"
The fool… he saith
"Ah!" moaned the rich man, "misery!
Death's shadow drawing near I see!"
But cried the fool “Joy comes to me
With Death – with Death."
"Sing ding a ding a ding a ding a ding a ding a ding!
"Everything is coming right!" The
cheerful fool did sing.
"Sing ding a ding a ding a ding! Sing
a cheerful rhyme.
I knew that Death would
come at last in this good time."
Fool's Song
"Heart o'Gold" (opera)

A.C.S.

Poème manuscrit en anglais, page 2.

Album d'amitiés de Dorothy Whitley [1896-1914]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 1 J 2189.

Anne Constance Smedley (1876-1941), membre du Writers Club à Londres, se voit refuser en 1903 la création d'une branche féminine organisée. Elle fonde alors l'International Lyceum Club destiné aux femmes intéressées par les arts et les sciences. La présidence en est acceptée par lady Frances Balfour, sœur du duc d'Argyll, propriétaire d'une résidence au Touquet.

Constance Smedley couche en 1905, sur le carnet de Dorothy, le refrain du poème Vesperal (Verses, 1896) d'Ernest Dowson ainsi qu'une Fool's Song tirée de son œuvre publiée l'année précédente, For Heart-o-Gold. A romantic novel.

Sufficient for the day are // the days evil things. Vesperal, Ernest Dowson.
Constance Smedley, August 1905. 

There were two boys: a lad of sense
And a fool… a fool…
Who learnt with equal diligence
At school… at school.
The clever lad took tiny prize.
The fool continued far from wise
And ev’rybody did despise
The fool… poor fool!
"Sing ding a ding a ding a ding a ding a ding a ding!
"Everything will all come right!" The
cheerful fool did sing.
"Sing ding a ding a ding a ding! Sing
a cheerful rhyme!
Ev'rything will all come right in
its good time!” 

The boys grew up: so neat and firm,
one took a wife.
The girl the fool loved, laughed at him
Through life: through life.
The wise man prospered mightily
The fool kept poor for poverty
Is rife: is rife.
Old age drew nigh: scanter grew
Each breath: each breath.
"Ah now I’m catching up with you!"
The fool… he saith
"Ah!" moaned the rich man, "misery!
Death's shadow drawing near I see!"
But cried the fool “Joy comes to me
With Death – with Death."
"Sing ding a ding a ding a ding a ding a ding a ding!
"Everything is coming right!" The
cheerful fool did sing.
"Sing ding a ding a ding a ding! Sing
a cheerful rhyme.
I knew that Death would
come at last in this good time."
Fool's Song
"Heart o'Gold" (opera)

A.C.S.

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