Le couvent des sœurs noires (ou sœurs grises) du Tiers-Ordre de Saint-François aurait vu le jour à Vieil-Hesdin en 1344 ; selon le docteur Bruno Danvin, auteur de Vicissitudes, heur et malheur du Vieil-Hesdin en 1866, il existait toutefois avant cette date : une noble dame bienfaitrice du nom d'Agnès de la Couture aurait fait venir à Vieil-Hesdin des religieuses d'Abbeville et de Saint-Omer pour fonder la communauté, avant d’entrer elle-même dans les ordres.
Les sœurs noires ont pour mission de soigner les malades au sein même du foyer et d’ensevelir les morts.
En 1553, la ville est rasée par les troupes de Charles Quint. Le couvent des sœurs noires est partiellement préservé. Il est reconstruit et modernisé au milieu du XVIIIe siècle, avant d’être transformé en château privé.
Ce document constitue le procès-verbal d'élection d’une mère supérieure au sein de la communauté. Celle-ci est, en effet, élue directement par les moniales, pour une durée de trois ans, renouvelable une ou plusieurs fois de suite selon les ordres.
Le registre des élections conservé (40 H 1) s’étend de 1752 à 1790. Entre 1752 et 1764, sœur Élisabeth Mahieu remporte largement la majorité ; en juin 1764, elle doit céder sa place à Marie-Marguerite Godefroi. Ces élections nous permettent notamment d’appréhender le nombre de candidates (généralement entre 4 et 7), ainsi que le nombre de sœurs intégrant la communauté, entre 25 et 30 moniales.