Archives - Pas-de-Calais le Département
Les informations contenues dans cette page ne sont valables avec certitude que jusqu'à cette date et heure.

Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

Mahaut, comtesse d'Artois

Galerie photos

La comtesse Mahaut d'Artois (vers 1270-1239) est la figure même de la femme de pouvoir et d'influence dans une société médiévale pourtant patriarcale.
Mahaut a, en effet, hérité du comté d'Artois au décès de son père, en 1298, puis du comté de Bourgogne, en 1303, à la suite de la mort de son mari Othon IV, comte palatin de Bourgogne. Première femme pair de France, cette petite-nièce de saint Louis est la belle-mère de deux rois de France : Philippe V et Charles IV.

Même si peu d'œuvres d'art du XIIIe siècle nous sont parvenues, Mahaut d'Artois est reconnue pour avoir appliqué un intense mécénat artistique.

Afin de marquer l'espace seigneurial qu'elle gouverne, elle multiplie les fondations pieuses. À Gosnay, elle contribue, par exemple, à fonder deux chartreuses : le Val-Saint-Esprit pour les hommes et le Mont-Sainte-Marie pour les femmes.

Le document qui illustre cette notice est une charte en latin concernant l'une des chartreuses de Gosnay. Elle se trouve dans le fonds de l'abbaye Mont-Sainte-Marie (30 H) alors qu'elle semble davantage concerner le Val-Saint-Esprit (29 H), fondé auparavant à une centaine de mètres de là.

Une belle lettrine, contenant un dragon, orne la charte qui débute ainsi : Nos Mathildis comitissa Attrebatensis et Burgundie palatina ac domina Salinensis… (Nous, Mathilde, comtesse d’Artois et palatine de Bourgogne et dame de Salins). Y est appendu le sceau en forme de navette de Mahaut. Elle y est représentée debout, en robe, dans une niche de style gothique. Elle est entourée de deux petits dragons qui tiennent suspendues les armoiries des comtés d'Artois et de Bourgogne.

This is a title
Copyright Légende Télécharger la photo

Pour aller plus loin

  • Jules-Marie RICHARD, Une petite nièce de Saint-Louis, Mahaut comtesse d'Artois et de Bourgogne (1302-1329), Paris, Honoré Champion, 1887.
  • Christelle BALOUZAT-LOUBET, "Fere granz despens covenablement en granz euvres : le mécénat de Mahaut, comtesse d'Artois (1302-1329)", Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, Dainville, 2012, t. XXXpp. 53-73.
  • Christelle BALOUZAT-LOUBET, Mahaut d’Artois. Une femme de pouvoir, Paris, Librairie académique Perrin, 2015.