Marguerite Klein-Lecat (13 juin 1909-Ruoms, Ardèche, 27 décembre 2003) est native d'Étaples, tout comme son cousin photographe, Achille Caron. Ingénieur agronome, elle devient professeur de laiterie, puis, dirige, durant 35 ans, une exploitation agricole située à Bouvigny-Boyeffles. Grâce à ses connaissances et à son expérience, elle parvient même à être reconnue, au niveau international, comme experte pour toutes les questions laitières de haute qualité : elle réussit en particulier à cultiver sous une forme coagulée une souche d'acidophilus, pour laquelle elle dépose un brevet sous le nom de K-Philus, et qui lui permet de produire du lait fermenté efficace pour les troubles intestinaux, les dermatoses, la cicatrisation, etc.
Ses souvenirs, parus en 1983 sous le titre Quand les laboureurs "courtisaient" la terre, livrent son amour viscéral pour la nature et le monde rural. Ils ont reçu le prix Broquette de Gonin de l'Académie française, et le prix Sully du ministère de l'Agriculture, et ont même valu à son auteur un passage dans l'émission littéraire Apostrophes, animée par Bernard Pivot.
Même si elle le tait dans cet ouvrage, dès le début de la Seconde Guerre mondiale, Marguerite Lecat adhère à un mouvement de Résistance. Ses archives (dont une carte de membre de l'amicale des anciens résistants actifs du Pas-de-Calais, ici publiée) témoignent notamment de son engagement auprès du commandant Douphy, en qualité d'interprète et d’agent de liaison et de renseignements. On y découvre aussi qu'elle a été une correspondante très zélée de la Croix-Rouge française
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Les documents présentés ici sont des extraits de ses manuscrit et tapuscrit autobiographiques intitulés Les mamelles de l’espoir, rédigés vers 1981 ; travail sur lequel elle s'est appuyée pour l'ouvrage précédemment cité. L'extrait, qui a été choisi, illustre l'importance de son action pour l'amélioration de l'alimentation des nourrissons, dans une région minière alors durement touchée par la mortalité infantile.
Le fonds Marguerite Klein-Lecat (104 J), confié aux Archives départementales du Pas-de-Calais en décembre 2015, n'a pas, pour le moment, fait l'objet d'un classement détaillé ; il est, pour cette raison, actuellement incommunicable.