La démocratisation des pratiques et du spectacle sportifs dans le Pas-de-Calais s’est naturellement accompagnée de la création d’installations et d’équipements dévolus aux sports.
Dès les années vingt, les compagnies des mines et certaines municipalités, anticipant les premières politiques publiques (datant des années trente), aménagent de vastes complexes omnisports, dotés de plateaux d’évolution, de vestiaires et de tribunes (Bully, Grenay, Nœux-les-Mines).
Le stade Félix-Bollaert, édifié à partir de 1932 par la Compagnie des mines de Lens, constitue de ce point de vue un archétype. Destinés à la pratique régulière, aux compétitions et autres grands rassemblements (à l’image de la fête fédérale de Béthune, 1937), construits dans une perspective hygiéniste, associant éducation physique (civile et scolaire) et sports athlétiques, ces espaces se caractérisent souvent par leur audace architecturale et leur rationalité.
Enserrés au cœur des villes (stade de la Libération à Boulogne-sur-Mer, Champ du sport de Béthune), ces aménagements structurent parfois l’espace urbain lui-même, comme c’est le cas au Touquet.