Au lendemain de la Première Guerre mondiale, pratiques et spectacle sportifs se démocratisent et deviennent des éléments insécables de la culture de masse des individus.
Dans le Pas-de-Calais, le football, la boxe et le cyclisme s’imposent définitivement comme des sports populaires, proches des valeurs ouvrières, notamment en pays minier : les perspectives de promotion sociale offertes aux meilleurs joueurs, l’identification individuelle et collective autour des exploits réalisés lors des championnats amateurs ou de la Coupe de France expliquent le succès du football amateur et de clubs tels que le Racing Club de Lens, qui rejoindra l’élite professionnelle en 1937.
Spécialement aménagées, les enceintes sportives (stades, piscines, vélodromes, pistes d’athlétisme) accueillent des manifestations régulières qui attirent les foules et favorisent (au moins pour le football) l’éclosion du supportérisme, entretenu par les bulletins internes des clubs ou la presse locale et régionale, qui met en scène les exploits des premiers "héros sportifs", tel Georges Carpentier.