Les premiers cimetières militaires sont aménagés au cours de la guerre de position. Le nombre de plus en plus croissant de tués oblige les belligérants à prendre rapidement des décisions légales et des mesures d’organisation pour les cimetières militaires. Pensant dans un premier temps que la guerre serait courte, les Anglais rapatrient leurs morts dans leur pays d’origine. Ce n’est qu’en 1915 que, suite aux pressions sociales, une loi accorde aux Français et alliés décédés le droit à une sépulture individuelle sur son sol. Il faut attendre 1922 pour cette règle s’applique aux Allemands. Chaque mort a droit à une croix ou à une stèle, à un nom et à un emblème patriotique. Après la Grande Guerre, les cimetières provisoires et tombes isolées sont regroupés dans des nécropoles nationales. Parallèlement à cette initiative, de grands mémoriaux sont construits en hommage aux disparus.
Pris à Warlencourt (entre Bapaume et Albert), ce cliché rappelle les combats de la butte de Warlencourt, en automne 1916 : au cours des derniers mois de la bataille de la Somme, les Britanniques tentèrent de récupérer ce point stratégique aux Allemands, au prix de lourdes pertes humaines.
Aujourd’hui, le Pas-de-Calais compte entre autres cinq nécropoles nationales françaises, 625 nécropoles britanniques et 19 cimetières militaires allemands.