Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

La mort de masse

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Pendant la guerre, un problème immédiat se pose : que faire de tous ces morts sur les champs de bataille ?
Par commodité, on les enterre à proximité de leur lieu de décès, après avoir pris soin de recueillir toutes les informations concourant à leur identification.

Si les Allemands ont toujours privilégié la tombe individuelle, les autorités militaires britanniques et françaises imposent le recours aux fosses communes pour les soldats de la troupe au début du conflit.
Toutefois, les soldats choisissent très rapidement de creuser des tombes individuelles pour leurs camarades. Celles-ci sont alors identifiées par des croix de bois.

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Plan manuscrit du territoire entre Souchez, Givenchy-en-Gohelle et Arras, avec la légende suivante : "La croix au N.O. d'Écurie indique l'endroit où Jacques Drouet a été tué et enterré, à l'intersection des deux boyaux, au sud du labyrinthe. Il était enterré là, tout seul jusqu'au 27 mai. Lettre de Louis Le Paige du 30 juin 1915. Dans une bouteille mise dans la tombe, il y a un papier avec son identité et sa médaille au poignet".

Plan indiquant l'emplacement de la tombe de Jacques Drouet, dans une lettre de Louis Le Paige du 30 juin 1915. Recherches de sépultures par les familles. Archives départementales du Pas-de-Calais, 42 J 150.

Tous les morts ne sont pas enterrés entre frères d’armes. Certaines familles souhaitent rapatrier le corps du soldat tué.

Un décret de septembre 1920 autorise l’exhumation des corps aux frais de l’État. Les familles ont trois mois pour prendre leur décision.
Mais la difficulté de la démarche, la possibilité tardivement offerte et les coût induits découragent nombre de parents. C’est aussi que le poids du deuil a déjà trouvé un exutoire efficace dans les érections de monuments aux morts communaux.

Texte dactylographié sur lequel on lit : "Le préfet du Pas-de-Calais à Messieurs les maires du département. D'autorité militaire s'est efforcée d'identifier aussi complètement que possible les officiers et soldats tombés sur le champ de bataille. Mais il ne lui a pas toujours été possible, en raison des circonstances, de relever l'emplacement des tombes où ils ont été ensevelis après les combats, soit par les troupes d'étapes, soit par les habitants dont le concours était requis. Il importe au plus haut point de faciliter, dans toute la mesure du possible, les recherches ultérieures qu'entreprendraient les familles pour retrouver les corps de deux des leurs qui sont morts au champ d'honneur. Dans cette intention, je prie Messieurs les Maires de vouloir bien, dans leurs communes respectives, si ce n'est déjà fait : faire établir autour des tombes communes ou isolées situées sur le territoire de la localité les clôtures qui les protègent et en fixent l'emplacement. Ces clôturent seront suffisamment résistantes et apparentes. Chaque tombe sera marquée par une croix, avec inscriptions aussi précises que possible. Il y aura lieu de prendre éventuellement toutes mesures utiles pour assurer la conservation de ces sépultures et croix..."

Instructions de la 4e division de la préfecture du Pas-de-Calais sur la protection et l'identification des tombes des militaires inhumés sur les champs de bataille, 3 mai 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, 11 R 1143.

Plan manuscrit d'Ablain Saint Nazaire montrant l'emplacement d'une tombe, avec la légende suivante : "à 30 mètres du boyau des cavaliers, à la 2e croix, l'identité de Bellanger est dans une bouteille blanche piquée debout dans la tombe".

Plan indiquant l'emplacement de la tombe du soldat Bellanger, s.d. Recherches de sépultures par les familles. Archives départementales du Pas-de-Calais, 42 J 150.

Document manuscrit sur lequel on lit : "Mesures préparatoires : repérage des corps, identifications. Mesures d'assainissement : exhumations, inhumations, amélioration des tumuli, cadavres d'animaux, désinfection. Précautions hygiéniques : protection du personnel ouvrier, protection des villages. Mesures préparatoires : repérage des tombes et enfouissement. La première opération consiste à faire le repérage exact des tombes sur le territoire de chaque commune. Pour y procéer il faut recourir au plan cadastral de chaque parcelle (plan parcellaire cadastral), contenant les corps de soldats inhumés, ainsi que des parcelles limitrophes, indiquer la section, le lieu-dit, les numéros de cadastre, et, s'il y a lieu, les noms des propriétaires des parcelles".

Instructions du conseil supérieur d’hygiène publique de France détaillant les mesures à prendre en vue de l’assainissement des champs de bataille, 23 mars 1915, Archives départementales du Pas-de-Calais, 11 R 1143.

Texte manuscrit sur lequel on lit : "… de la plaque d'identité… caporal Jean Clerc, au 329e régiment d'infanterie, 20e compagnie, tué le 11 mai 1915 et enterré au Val profond près de Neuville-Saint-Vaast, à côté de la tombe du soldat H. Leroux de la 20e compagnie du 329e régiment d'infanterie (bulletin du souvenir du 15 octobre 1921, page 16)". En-dessous se trouve la reproduction du matricule, ainsi que les empreintes dentaires du soldat, accompagnées de cette légende : "Monsieur jean Clerc. En 1914 a été posée une couronne sur la 1ère petite molaire supérieure droite. Extraction de la seconde molaire droite. Renseignements manquants sur dents de ... Toutes les autres dents existaient en juillet 1914".

Empreintes dentaires du caporal Jean Clerc. Recherches de sépultures par les familles. Archives départementales du Pas-de-Calais, 42 J 150.

Plan manuscrit de Carency indiquant l'emplacement d'une tombe, accompagné de la légende suivante : "Plan et endroit où notre fils René Olivier Maréchal, caporal au 282e d'infanterie, 18e compagnie, 14e escouade, a été enterré le 21 juin 1915".

Plan indiquant l'emplacement de la tombe du caporal René-Olivier Maréchal, s.d. Recherches de sépultures par les familles. Archives départementales du Pas-de-Calais, 42 J 150.

Affiche colorée montrant une des places d'Arras détruite.

Arras et les champs de bataille de l’Artois, affiche lithographiée, 1919. Archives départementales du Pas-de-Calais, 17 FIB 901.

Dès 1919, un comité de tourisme d’Arras et des champs de bataille de l’Artois est créé. 

Dirigé par un certain Devals, il organise des circuits, propose guides et interprètes, loue des autocars.

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