Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

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Le 10 août 1915 : hygiène publique à Étaples

Photographie noir et blanc montrant un groupe de soldats en train de se laver.

Soldats britanniques faisant leur toilette. Archives départementales du pas-de-Calais, 37 Fi 535.

En raison de leur proximité géographique avec l’Angleterre, les localités de la Côte d’Opale abritent plusieurs structures militaires britanniques dès le mois d’août 1914.

En 1915, l’autorité militaire décide de créer à Étaples une base sanitaire et une zone de cantonnement : le camp va très vite se développer avec l’installation des premiers hôpitaux sous tentes et baraquements, suivis des casernes d’infanterie, des dépôts de matériels, etc.

Étaples devient ainsi le centre d’une zone logistique de première importance pour les forces britanniques qui y entraînent les soldats avant leur départ pour les tranchées et les soignent à leur retour du front.

Le bilan sanitaire d’Étaples dénoncé dans cet article est un témoignage frappant des conditions de vie de ses habitants, mais aussi des contraintes qu’occasionne l’installation des camps dans certaines communes du Pas-de-Calais.

L’état de salubrité de la ville étant jugé déplorable, des mesures d’hygiène publique sont réclamées par les autorités britanniques, afin de maintenir un niveau d’hygiène correct et d’éviter toute propagation de maladie ou d’épidémie.

Pour les contenter et conserver la manne financière non négligeable qu’apporte leur présence, l’opinion publique est ainsi alertée, pour que chacun prenne acte des prescriptions à adopter en matière de santé publique et des travaux d’approvisionnement en eau potable à réaliser.

Étaples - Faute d’hygiène

La ville d’Étaples est consignée à l’armée anglaise. Ainsi, voilà toute une population courageuse, de commerçants, d’hôteliers avisés, de loueurs d’ateliers, etc., qui est privée des bénéfices très importants que procure une quantité de consommateurs supplémentaires.

Le motif est la malpropreté de la ville. C’est malheureux, mais il faut en convenir, notre ville est salle. Les immondices s’accumulent devant les portes des habitations pendant trois et quatre jours, car elles ne sont enlevées que deux fois la semaine. Heureusement que les vents violents du large viennent balayer les miasmes délétères que dégagent ces détritus divers.

Mais les Anglais, férus, avec raison, d’hygiène, craignent des fièvres et des maladies pour leurs hommes. Ils demandent aussi qu’Étaples soit pourvue d’eau potable. Car, c’est incroyable, nous n’avons pas ici de distribution d’eau de source. Et cependant, le Rombly distribue abondamment de l’eau pure et renommée dans ses environs et à Paris-Plage. Les tuyaux traversent même notre petite cité. Mais nous n’avons pas d’eau. Espérons que le comité national d’hygiène va imposer à la ville d’avoir de l’eau qui est si près d’elle, afin d’éviter les maladies et épidémies qui nous guettent. Si les Anglais arrivent à nous faire obtenir ce liquide bienfaisant, et des rues propres, ils nous auront rendus un fier service, car ils amèneront ainsi la prospérité dans notre petite patrie.

La Croix du Pas-de-Calais, mardi 10 août 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, PE 135/17.

  • Le 10 août 2015 à 00h