Georges Lech est né le 2 juin 1945 à Montigny-en-Gohelle. Sa famille, d’origine polonaise, est arrivée dans le Pas-de-Calais en 1930 : son grand-père s’est installé à Montigny pour y extraire le charbon. C’est dans la cité minière, après l’école, que Georges apprend à jouer au football avec ses copains du quartier.
Entrée au club de Billy-Montigny
Vers l’âge de 10 ans, accompagné de son père, il fait son entrée au club voisin de Billy-Montigny, entraîné par l’ancien joueur sud-américain Irrigaray. Il a le football dans le sang.
À treize ans à peine, il connaît l’honneur de la finale du "concours du jeune footballeur" à Paris, remportée par le futur Valenciennois Jean-Pierre Destrumelle. Tout s’enchaîne ensuite : il joue d’abord avec les cadets du Nord, puis en coupe Gambardella grâce à un surclassement chez les juniors. Le club de Billy-Montigny élimine Valenciennes et Reims avant de buter sur l’équipe de Nîmes en demi-finale. Henri Trannin, le responsable-animateur de la commission des jeunes du Racing club de Lens, vient chez les Lech, provoquant un tournant dans la vie de la famille. Le père de Georges, qui travaillait au fond de la mine à Fouquières-lez-Lens, est dès lors employé par les Houillères à l’entretien des terrains du stade Bollaert, où il fait équipe avec le père de Maryan Wisniewski, attaquant qui joua dix saisons au RC Lens.
Professionnel au Racing club de Lens
En 1961-1962, alors qu’il a seize ans, Georges Lech est incorporé dans le groupe des professionnels lensois, à l’occasion d’un match amical contre le L.O.S.C. Cette étape lui permet de s’entraîner avec les meilleurs joueurs du club, tout en étant international junior. Au cours des six saisons suivantes, il joue dans l’équipe première : dès le début de la saison 1963-1964, il fait partie des titulaires.
À 18 ans, il fait déjà figure de jeune patron sur le terrain et attire l’attention du sélectionneur de l’équipe de France Georges Verriest. Il est sélectionné régulièrement et il conquiert le record du plus jeune buteur tricolore en inscrivant son premier but contre la Suisse, le 11 novembre 1963. Blessé, il ne peut en revanche participer à la Coupe du monde 1966 en Angleterre.
À partir de la saison 1964-1965, il est l’un des leaders du Racing club de Lens, il sait trouver la solution idéale pour servir ses partenaires. En tant que meneur de jeu, il marque 58 buts en championnat entre 1965 et 1968. Il est souvent classé parmi les cinq premiers buteurs en championnat de France.
Mais en 1968, le Racing club réalise une mauvaise saison et se retrouve relégué en 2ième division. Son frère cadet Bernard et son ami Richard Krawcyzk, tous deux coéquipiers à Lens, décident alors de quitter le club. Georges souhaite lui aussi partir ; mais le président René Houdart le refuse. Le contrat à temps n’existant pas encore, il est déclaré comme réfractaire et interdit d’entraînement.
De Sochaux à Reims
Georges Lech décide alors d’entretenir seul sa forme et s’astreint à un entraînement régulier. Un accord est toutefois trouvé et il est prêté à l’équipe de Sochaux pour un an, auquel s’ajouteront, contrat à temps aidant, trois années supplémentaires. Il retrouve sa place en équipe de France et participe aux tournées de 1971 en Argentine et de 1972 au Brésil.
À Sochaux, il joue une demi-finale de coupe de France en 1971 et le club termine troisième du championnat en 1972, synonyme de qualification pour la coupe de l’U.E.F.A. C’est à cette période qu’il est contacté par le Stade de Reims et qu’il s’engage à le rejoindre, pour retrouver son frère Bernard, Richard Krawcyzk et Élie Fruchart, l’entraîneur de ses débuts à Lens. Il refuse en conséquence une proposition de l’Olympique de Marseille et signe un contrat de quatre ans avec Reims.
Une blessure met fin à sa carrière
Mais peu après son arrivée, il se fait une sérieuse entorse au genou. Mal soignée, cette blessure l’oblige à subir une opération, où il contracte une infection qui lui fait perdre beaucoup de poids. Pour faire taire la douleur, il subit des infiltrations qui ne le guérissent pas vraiment et il n’arrive pas à retrouver son plus haut niveau. Arrivé à la fin de son contrat en 1976, il met un terme à sa carrière professionnelle, alors qu’il n’a que 31 ans. Il joue encore deux saisons en division d’honneur pour faire plaisir à Robert Jonquet, l’ancien grand défenseur du Stade de Reims, alors entraîneur d’Epernay.
Il assure sa reconversion en répondant favorablement aux propositions de M. Dassler, le fondateur d’Adidas, qui l’embauche comme commercial. Il exerce cette profession pendant vingt-deux ans, avant de quitter la société.
Depuis, il vit dans la région rémoise.
Clubs
- RC Lens (1962-1968)
- FC Sochaux-Montbéliard (1968-1972)
- Stade de Reims (1972-1976)
Palmarès
- Vainqueur de la coupe Charles Drago en 1965 et 1968 avec le Racing club de Lens
Statistiques
- 379 matchs et 117 buts (en première division)
Équipe de France
- 35 sélections entre 1963 et 1973, 7 buts, 1 fois capitaine
- Participation au championnat d’Europe des moins de 19 ans, 1963
- Premier match en sélection : France – Bulgarie (3-1), le 26 octobre 1963, à l’âge de 18 ans et 4 mois
- Premier but en sélection : France – Suisse (2-2), le 11 novembre 1963
- Dernière sélection : le 3 mars 1973, France – Portugal (1-2)