Archives - Pas-de-Calais le Département
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Alerte canicule : si vous prévoyez de venir consulter des documents en salle de lecture

En raison des fortes chaleurs, et en l’absence de système de climatisation, des températures supérieures à 30° C sont constatées en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois. L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) indique qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire la chaleur peut constituer un risque pour la santé. Nous invitons ainsi nos lecteurs devant y effectuer des recherches à prendre leurs dispositions. Une fontaine à eau est présente à l’extérieur de la salle de lecture ; cependant, les gobelets n’étant pas fournis, nous vous invitons à venir avec votre contenant.

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  • le service de mise en réserve de documents pour le lendemain est suspendu ;
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  • la gestion des commandes pourra également être ajustée.

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Une fugue tragique

Publié le 20 février 2012

Registre paroissial de Marenla, 1759

Texte manuscrit transcrit ci-contre.

Registre paroissial de Marenla, 1759. Archives départementales du Pas-de-Calais, E-DEPOT 551 E/4.

Le quatre décembre sur les 4 heures du soir fut trouvée dans la rivière de
Canche, flotant sur l’eau, le cadavre d’une fille que l’on a pêché sur le
bord vers Brimeux entre la barrière de St Pierre et le bassin. Le lendemain
matin, plusieurs de cette paroisse de Marenla furent le voir, et affirment que
c’est le corps de la nommée Geneviève Santhune, âgée d’environ 16 ans,
fille de Pierre, ménager, et de Marie Marguerite Salembien, ses père et mère,
laquelle, après quelque légère correction de la part de sa mère, sortit sur le champ
de la maison le onze 9bre dernier, jour de dimanche au matin, n’étant vêtuë que
d’une camisolle et de deux jupons, elle prit en partant des bas de fils qu’elle chaussa
et dit tout haut : "vous ne me battrez plus davantage". Ce même jour, elle fut
souper et coucher à Loison ; le lendemain elle revint dans des pâtures et prairie
de Marenla où plusieurs la virent sans scavoir qu’elle avoit quitté sa maison.
Le surlendemain mardi, huit heures du matin, un particulier de Marenla qui
ne scavoit rien la rencontra dans le chemin au-dessus des aûnois de Beaurepaire.
Ils s’entresaluèrent ; elle venoit vers Marenla. Et depuis lors elle ne parut plus.
Tout le monde scait que quoiqu’elle eut été assez adroite et ménagère en sa maison, elle
étoit néanmoins d’un esprit foible et d’un naturel sauvage et brutal. Que le
Seigneur veuille fléchir sa colère sur nous, et faire cesser les malheurs sur notre
paroisse ! Le cadavre est enterré dans le cimetière de Brimeux.

Archives départementales du Pas-de-Calais, E-DEPOT 551/E/4.