Rassemblées sous forme d’album en 1918, les douze eaux-fortes d’Arras après la tourmente sont achetées par l’État en 1919. Elles témoignent de la mobilisation de l’artiste pour sa terre natale et dénoncent la "barbarie ennemie" qui ne respecte rien, pas même le patrimoine artistique.
À ces gravures ont été ajoutées deux représentations du beffroi en flammes ; la première sous-titrée par l’artiste "Bombardements, incendies : inimaginables souffrances des villes martyres !" et la seconde, en couleurs, illustrant un programme de concert donné le 14 janvier 1915 au Trocadéro, au profit des réfugiés du Pas-de-Calais à Paris.
Car Mayeur s’est beaucoup engagé auprès de ses compatriotes, comme il les nomme, et envers la capitale artésienne. Il a notamment illustré l’en-tête du journal Le Lion d’Arras et gravé une médaille éponyme, dédiée "aux défenseurs d’Arras", vendue au profit de la reconstruction du palais Saint-Vaast.