Après la guerre, l’État entreprend l’aménagement de vastes nécropoles où chaque visiteur doit pouvoir prendre la mesure du sacrifice consenti par la Nation.
Dès 1919, le site de Notre-Dame-de-Lorette s’impose comme le point de ralliement principal des visiteurs.
À cause de son bureau d’état civil militaire, il est la destination privilégiée des pèlerins laïcs ; à cause du culte rendu avant-guerre à Notre-Dame-de-Lorette, il draine aussi les pèlerins de la foi.
Le petit cimetière créé après la bataille de mai 1915 par les soldats français sera choisi comme site pour l'aménagement d'une vaste nécropole, où seront accueillies les dépouilles en provenance de plus de 150 cimetières des fronts de l’Artois, de Flandre, de l’Yser et du littoral belge.
20 000 corps identifiés y recevront une sépulture individuelle et les restes de près de 22 000 inconnus seront regroupés dans 8 ossuaires.
Lorette devient ainsi la plus grande nécropole nationale française.