C'est au terme d'une longue gestation, sur dix siècles, du 6ième au 15ième siècle, que l'ordonnance de Fontainebleau, en 1554, puis l'ordonnance civile d'avril 1667, vont rendre obligatoire l'apposition d'une marque autographe du nom propre d'abord sur les actes notariés, puis sur les actes de la "minute" des registres paroissiaux.
Dès lors, c'est une nouvelle conception de l'individu et de son identité qui s'affirme : la reconnaissance d'un être singulier, unique, parfaitement identifiable.
La signature appartient aussi à un autre système, celui des signes de validation. C'est un signe doté d'un pouvoir particulier : il authentifie un acte, c'est-à-dire qu'il transforme un document en instrument juridique.
Avec l'apparition des premiers notaires publics, les techniques de validation des actes se perfectionnent et s'affinent. Ainsi, les notaires développent l'utilisation du seing manuel, petit dessin propre à chacun d'entre eux et ancêtre de la signature.