Le blason, comme le nom, étant une manière de désigner une personne, il est tout naturel de le retrouver sur l’objet qui au Moyen Âge remplace la signature : le sceau, qui est une sorte de signature en image. Hérité de l’Antiquité, le sceau connaît au Moyen Âge un essor considérable. D’abord réservé aux empereurs et aux rois, le droit au sceau se propage à l’ensemble de la société médiévale au cours du XIIIe siècle.
Cette charte est scellée, à droite, du sceau armorié de Drieu d’Amiens qui reprend les armoiries de la Maison d'Amiens : de gueules, à trois chevrons de vair et, à gauche, du sceau équestre du comte de Saint-Pol. La légende définit l’identité du sigillant. Le texte, dont le début est marqué par une croix, comporte l’espèce du sceau (les grands sigillants peuvent avoir concurremment plusieurs sceaux, aux usages différents - comme le roi de France possédant un "grand sceau", un "sceau du secret", un "signet") suivie du nom de baptême du sigillant, de son patronyme, de son titre féodal ou de sa fonction.
Les sceaux équestres de guerre pour les nobles, montrent un chevalier sur son destrier, brandissant une épée ou une lance d’une main et tenant un écu, souvent armorié, de l’autre.