Obligatoire depuis 1880 dans les différents ordres d’enseignement, l’éducation physique scolaire a toutefois connu un processus complexe de scolarisation.
Profondément gymnique avant 1914, dotée de finalités hygiéniques et militaro-patriotiques, elle s’affranchit lentement de sa tutelle médicale dans l’entre-deux-guerres, sous l’effet de nombreuses réformes.
La démocratisation du sport, tant pour ce qui relève des pratiques informelles que fédérales, notamment chez les jeunes gens, entraîne une modification de ses finalités, conceptions et contenus.
Les gouvernements du Front populaire et de Vichy contribuent de manière efficace à l’accélération de son processus de sportivisation, qui se prolongera à la Libération sous l’action efficace de la Direction générale de l’éducation physique et sportive (DGEPS).
Les difficultés financières rencontrées par les communes contrarient toutefois les projets d’aménagement destinés à favoriser la pratique du plus grand nombre, tant dans les villes moyennes que dans les zones rurales (Étaples, Cucq, Hermies, Saulty, etc.).
Considérés aujourd’hui comme une discipline d’enseignement "à part entière", EPS et sport scolaire contribuent, pour le premier et le second degré, à diffuser auprès des enfants et adolescents une culture sportive diversifiée, gage de santé et d’épanouissement personnel.