Archives - Pas-de-Calais le Département
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Fermeture du centre Georges-Besnier jusqu'à nouvel ordre

En raison d’une panne du chauffage du Centre Georges-Besnier, sa salle de lecture (Arras) ferme jusqu’à nouvel ordre. Pour toute recherche administrative urgente sur les fonds conservés sur le site concerné (archives contemporaines), nous vous invitons à nous contacter pour une communication par correspondance ou, en cas de nécessité pratique, pour organiser une session de consultation en salle de lecture du Centre Mahaut-d’Artois des documents nécessaires à votre recherche.

Nous vous prions de nous excuser pour la gêne occasionnée et vous remercions par avance de votre compréhension.

Fin de la "course à la mer"

La "course à la mer" désigne la dernière étape de la guerre de mouvement, au début de la Première Guerre mondiale.
Dans le Pas-de-Calais, elle s'achève fin octobre avec l'enlisement progressif du front.

Début de la course à la mer

À la mi-septembre 1914, un front fixe s’étend de la frontière suisse à l’Aisne, derrière lequel les belligérants entreprennent de se fortifier.
Immobilisés, ceux-ci veulent se donner de l’air, se déborder réciproquement : les deux commandements en chef ont en effet compris que la seule solution pour tenter d’obtenir la décision à l’ouest réside dans le contrôle du vaste territoire d’openfield, large de 150 kilomètres, qui s’étend entre l’Aisne, la Manche et la mer du Nord, et qui se trouve, à ce moment, pratiquement vide de troupes.

C’est une lutte frénétique qui s’engage entre l’armée allemande et les troupes franco-britanniques. L’expression de "course à la mer" est ainsi inadaptée, l’objectif n’étant pas d’atteindre la mer, mais de contrôler l’espace libre en Picardie, en Artois et en Flandre, afin de déborder l’aile de l’armée adverse située le plus au nord et de tenter de l’encercler.

Une sorte de course de vitesse, un glissement continu d’infanterie, d’artillerie et de cavalerie, est dès lors lancée. Les troupes franco-britanniques maintiennent la ligne ennemie sur une perpendiculaire la rapprochant toujours de la frontière belge.

Il en résulte une série de mouvements qui remontent progressivement vers les rivages de la mer du Nord, où "la course à la mer" vient mourir à la fin d’octobre pour céder la place à la guerre de position.

Lithographie couleur montrant trois rangs de l'armée allemande défilant.

"Le beau régiment. En Route vers Calais...". Lithographie, planche n° 1. Archives départementales du Pas-de-Calais, 3 Fi 754.

Une tragédie en trois actes

  • L’affrontement commence entre le 20 et le 30 septembre 1914, par des heurts indécis en Picardie.
  • La phase suivante se déroule en Artois à la fin du mois de septembre et dans les premiers jours d’octobre ; des combats acharnés opposent, entre la Somme et la frontière belge, les unités de la VIe armée allemande et celles de la Xe armée française, désormais commandée par Ferdinand Foch, à qui Joffre a confié, le 4, la mission de fixer le front entre l’Oise et Bapaume (Pas-de-Calais).
  • La troisième étape se recentre enfin à la mi-octobre dans les Flandres, où les Allemands font porter tous leurs efforts : l’espace disponible pour une offensive de contournement se réduit désormais à un étroit corridor, devant Ypres (Belgique).
Lithographie couleur montrant trois rangs de l'armée allemande s'enfuyant devant l'allégorie des forces alliées (trois bustes portant les uniformes français, anglais et russes).

"Le beau régiment. Retour avant Calais". Lithographie, planche n° 1. Archives départementales du Pas-de-Calais, 3 Fi 755.

Enlisement progressif : vers la guerre des tranchées

Commencée à l’issue de la bataille de la Marne, la "course à la mer" a constitué ainsi un épisode majeur de la Grande Guerre. Elle ne fait que confirmer l’impossibilité dans laquelle se trouvent les adversaires en présence sur le front occidental de remporter une victoire décisive. Avec elle s’achève toute velléité de guerre de mouvement.

Le front continu, de la mer du Nord à la frontière suisse, ne varie plus de manière sensible. Les batailles de l’Yser et de La Bassée sont les prototypes des lourdes batailles à venir, très coûteuses en hommes et en matériel et qui ne débouchent que sur des succès limités : le conflit s’enlise dans la guerre de tranchées.

Quelques dates de batailles pendant la course à la mer :

  • La bataille de la Somme : 20 – 30 septembre 1914,
  • Les combats pour Arras : 26 septembre – 6 octobre 1914,
  • La bataille d’Arras : 2 – 7 octobre 1914,
  • La bataille de l’Yser (Belgique) : 16 octobre – 1er novembre 1914,
  • La bataille d’Ypres (Belgique) : 30 octobre – 6 novembre 1914,
  • L’assaut sur Ypres et Dixmude (Belgique) : 10 – 17 novembre 1914.

Bibliographie

  • Histoire résumée de la guerre (août 1914 – novembre 1918), 1919, librairie Hachette. Archives départementales, BHA 883/7.
  • J.-B. DUROSELLE, La Grande Guerre des Français (1914-1918), Paris, 1994, éditions Perrin. Archives départementales, BHB 5280.
  • L’album de la guerre (1914 – 1919). Histoire photographique et documentaire reconstituée chronologiquement à l'aide de clichés et de dessins publiés par "L'Illustration" de 1914 à 1921, Paris, 1932. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHE 45/1.
  • Histoire de la Guerre par le Bulletin des Armées de la République (août 1914 – janvier 1915). Archives départementales du Pas-de-Calais, BHC 236/1.
  • Souvenir de la Grande Guerre : Visite des régions dévastées du Nord de la France (Albert – Arras –Lens), éditions des Chemins de fer du Nord. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 5714/6.
  • G. HOOG, Petite Histoire de la guerre, Paris, 1918, éditions Bloud et Gay. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHB 4058/7.
  • Les armées françaises dans la Grande Guerre, Ministère de la Guerre. État-major de l'armée. Archives départementales du Pas-de-Calais, BHC 571/85-86.
  • Y. LE MANER, Le Grande guerre dans le Nord-Pas-de-Calais (1914-1918), éditions La Voix, 2014.