Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée.
Archives - Pas-de-Calais le Département
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Pour raison de service, la salle de lecture du centre Mahaut-d'Artois sera exceptionnellement fermée ce jeudi 12 juin 2025 de 09h à 13h.
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La "course à la mer" désigne la dernière étape de la guerre de mouvement, au début de la Première Guerre mondiale.
Dans le Pas-de-Calais, elle s'achève fin octobre avec l'enlisement progressif du front.
À la mi-septembre 1914, un front fixe s’étend de la frontière suisse à l’Aisne, derrière lequel les belligérants entreprennent de se fortifier.
Immobilisés, ceux-ci veulent se donner de l’air, se déborder réciproquement : les deux commandements en chef ont en effet compris que la seule solution pour tenter d’obtenir la décision à l’ouest réside dans le contrôle du vaste territoire d’openfield, large de 150 kilomètres, qui s’étend entre l’Aisne, la Manche et la mer du Nord, et qui se trouve, à ce moment, pratiquement vide de troupes.
C’est une lutte frénétique qui s’engage entre l’armée allemande et les troupes franco-britanniques. L’expression de "course à la mer" est ainsi inadaptée, l’objectif n’étant pas d’atteindre la mer, mais de contrôler l’espace libre en Picardie, en Artois et en Flandre, afin de déborder l’aile de l’armée adverse située le plus au nord et de tenter de l’encercler.
Une sorte de course de vitesse, un glissement continu d’infanterie, d’artillerie et de cavalerie, est dès lors lancée. Les troupes franco-britanniques maintiennent la ligne ennemie sur une perpendiculaire la rapprochant toujours de la frontière belge.
Il en résulte une série de mouvements qui remontent progressivement vers les rivages de la mer du Nord, où "la course à la mer" vient mourir à la fin d’octobre pour céder la place à la guerre de position.
Commencée à l’issue de la bataille de la Marne, la "course à la mer" a constitué ainsi un épisode majeur de la Grande Guerre. Elle ne fait que confirmer l’impossibilité dans laquelle se trouvent les adversaires en présence sur le front occidental de remporter une victoire décisive. Avec elle s’achève toute velléité de guerre de mouvement.
Le front continu, de la mer du Nord à la frontière suisse, ne varie plus de manière sensible. Les batailles de l’Yser et de La Bassée sont les prototypes des lourdes batailles à venir, très coûteuses en hommes et en matériel et qui ne débouchent que sur des succès limités : le conflit s’enlise dans la guerre de tranchées.