À l’occasion des commémorations de la Première Guerre mondiale, le Département du Pas-de-Calais vous propose de (re)découvrir l’histoire de la Grande Guerre dans le Pas-de-Calais à travers une sélection de trente-deux photographies exceptionnelles, provenant de fonds locaux, publics (archives départementales du Pas-de-Calais), mais aussi privés, grâce aux opérations de collecte de mémoire, ou encore conservées dans les grandes collections nationales (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, Imperial War Museum et Bundesarchiv).
À travers cinq séquences et cinq questionnaires, les élèves explorent différentes facettes du conflit.
Introduction : apprendre à observer une photographie
Des milliers de photographies s'offrent à nos regards chaque jour, sans que prenions réellement le temps de les observer. Ce premier questionnaire oblige l'élève à réellement regarder chaque détail d'une image, à analyser sa structure et sa composition pour tirer le message dont elle est vectrice.
De toutes les nations
Comme son nom l’indique, cette guerre est mondiale. Entraînées par le jeu des alliances, les puissances européennes envoient leurs troupes sur le front. Celles-ci sont essentiellement composées d’Européens, mais également de combattants issus de leurs colonies et protectorats. Du côté français, par exemple, il semble que plus de 275 000 soldats indigènes ont servi dans l'armée coloniale, originaires d’Afrique occidentale, de Madagascar ou d’Indochine.
Dans la seconde partie du conflit, des pays extra-européens participent également à l’effort de guerre, comme les États-Unis ou la Chine, à partir de 1917.Ainsi, sur la base des frontières contemporaines, on dénombre soixante-douze pays belligérants.
Combattre
Lors de ce conflit, les règles de combat se sont radicalement transformées avec la modernisation de l'armement.
L'infanterie est détrônée par l'artillerie dont l'utilisation ne cessera de se perfectionner, ce qui entraînera de profondes mutations dans de nombreux domaines tels que l'uniforme des soldats ou encore les protocoles de soins. Elle est responsable de près de 70 % des morts au champ d'honneur.
L'aviation connaît elle aussi un essor sans précédent et la guerre sous-marine est ouvertement déclarée.
Sur terre, en mer ou dans les airs, tous les moyens sont déployés pour venir à bout de l'ennemi.
Non loin du front
Cette guerre totale mobilise tous les moyens. Le combat ne se situe pas seulement en première ligne, puisqu'à l'arrière, toute la population civile s'investit pour soutenir l'effort de guerre.
Non loin du front, les soldats pansent leurs plaies, physiques et psychologiques. Ils trouvent refuge dans les diverses structures hospitalières et se distraient avant de retourner en première ligne. Les femmes s'engagent à divers niveaux et remplacent les hommes dans les usines ou les champs. Les civils vivent au jour le jour, tentant de faire face aux pénuries de ravitaillement et craignant les quotidiennes attaques aériennes. Les habitants de zones occupées fuient et abandonnent tout pour s'engager sur les routes qui les conduisent vers l'inconnu.
Séquelles de guerre, (se) reconstruire
Au lendemain du conflit, le traumatisme est immense. Aux centaines de milliers de morts et de mutilés s'ajoute l'immense détresse face à l'ampleur des destructions. De nombreuses communes du département sont rayées de la carte. Certaines familles ont tout perdu : biens matériels, maisons, maris, enfants, etc.
L'ampleur des destructions et l'état de ruine du département est bien connu en 1918. Il a été, à l'époque, abondamment photographié, filmé, commenté.