Archives - Pas-de-Calais le Département
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Destin de poilu

Galerie photos

Photographie sepia montrant un jeune soldat. Sur sa poitrine est dessinée une décoration militaire.

Portrait de Louis Vaillant retouché, [1917-1918]. Archives départementales du Pas-de-Calais, 10 NUM 82/11.

Lors de l'opération Europeana en 2013, un particulier nous a présenté un carton retrouvé dans la maison de sa grand-mère. Cette boîte contenait de la correspondance, des photographies, des documents officiels et quelques objets. Tous racontaient l'histoire de Louis Vaillant, son grand-oncle maternel, tombé au champ d'honneur durant la Grande Guerre.
Cette exposition virtuelle donne la parole à quelques-unes de ces archives ; chacune d'elles est un éclat de vie de Louis et nous révèle un pan de son existence.

Né à Saint-Hilaire-Cottes le 5 janvier 1897, Louis Charles Joseph est le quatrième enfant d'Élise Tilbien et de Charles Vaillant. Seul garçon de la fratrie, il est choyé par ses grandes soeurs : Angèle née en 1880, Maria née en 1883 et Jeanne née en 1891. Comme beaucoup d'habitants de ce village, les parents de Louis travaillent la terre et c'est naturellement qu'il suit leurs traces dans les champs après avoir appris à lire, écrire et compter à l'école communale. Lors de son recrutement militaire, il est noté que le jeune garçon savait également monter et s'occuper de chevaux, mais aussi conduire des voitures.

À l'adolescence, Louis perd coup sur coup ses parents : son père meurt en 1912, sa mère en 1914. Encore mineur, il est placé sous la tutelle de son oncle maternel, Émile Breuvière, époux de Victoire Tilbien. Pourtant il n'est pas seul. La lecture de sa correspondance nous apprend qu'il a tissé de solides liens avec d'autres membres de sa famille, ses sœurs, des cousins, ses beau-frères Jules Delbarre et Louis Durmur, eux aussi mobilisés, et ses amis au village. Toutefois, on ne peut s'empêcher de penser que le décès prématuré de ses parents a certainement joué un rôle dans son précoce enrôlement volontaire le 24 avril 1915.

Incorporé au 27ième régiment d'artillerie, Louis s'illustre courageusement dans les batailles où il prend part. Il est promu brigadier le 4 novembre 1917 et rejoint le 227ième RAC. Le 18 juin 1918, mortellement touché, il tombe devant Kemmel en Belgique et reçoit la croix de guerre à titre posthume. Il avait 21 ans.

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Pour aller plus loin

Monument au 27ième et 227ième RAC à Arques sur le site Mémoires de pierre