Les développements techniques et scientifiques du XXe siècle font de la Première Guerre mondiale une guerre inédite, à bien des égards : au-delà des armes et des stratégies de combats d’un genre nouveau, les images deviennent des armes à proprement parler, au service d’une propagande internationale et avec un niveau de sophistication que l’on n’avait jamais connu jusqu’ici.
Car les belligérants comprennent rapidement que les images ont un impact fort et peuvent jouer un rôle actif dans l’opinion. Le développement récent de nouveaux médias va servir de support de diffusion aux deux camps et se décliner sous toutes formes : affiches, films, caricatures, périodiques illustrés, impression d’œuvres d’artistes, cartes postales, etc.
L’enjeu est double. La bataille de la propagande joue sur le patriotisme et le nationalisme. Le but est d’affaiblir le crédit de l’ennemi, en maniant le symbole et la représentation. De plus, les destructions patrimoniales touchent à l’identité nationale ; les exhiber incite les civils à contribuer à la mobilisation et au combat.