Dates extrêmes : 1923-1970
Importance matérielle : 10 ml, 16 tiroirs de plans
Présentation du contenu
Formé à l’École des arts décoratifs de Paris, Léon Saxer (1886-1970) installa son cabinet d'architecte à Amiens (1919-1932), puis au Touquet-Paris-Plage (1926-1970). L'invasion allemande de 1940 et l'évacuation de la zone côtière au printemps 1944 l'obligèrent à abandonner temporairement Le Touquet. Il y travailla cependant durant presque toute la guerre, dans des conditions difficiles. Sa villa dut subir de graves dommages car une importante partie de ses archives fut perdue. On ne trouvera donc dans le fonds Saxer que très peu de traces de ses réalisations antérieures à la guerre. En revanche, en dépit de lacunes manifestes, on peut considérer que le fonds sauvegardé reflète assez fidèlement l'activité du cabinet de 1940 à 1970.
Les stations balnéaires du Pas-de-Calais entre l'Authie, au sud, et Boulogne, au nord, ont été le secteur privilégié de l'activité de Léon Saxer. Le Touquet vient en tête (367 articles), suivi d'Etaples (100 articles). Viennent ensuite, en ordre décroissant, Stella-Plage, Trépied, Camiers, Berck, Merlimont, Hardelot-Plage, Montreuil.
Dans les limites chronologiques et géographiques ainsi définies, les papiers Saxer sont précieux à plus d'un titre. Ils constituent une source non négligeable pour l'étude du patrimoine ancien du Touquet. Un nombre relativement important de dossiers, une cinquantaine environ, comportent en effet des constats de dommages de cantonnement et de guerre établis au cours de la Seconde guerre mondiale qui offrent au chercheur une documentation complète sur des villas dont la plupart ont disparu au cours de la guerre ou ont été transformées à la suite de celle-ci.
Saxer entreprit de dresser ces constats de dommages de guerre dès 1941. Devant les dommages considérables causés au patrimoine immobilier et mobilier du Touquet par les troupes d'occupation, il s'adressa aux propriétaires, alors absents de leur résidence, afin d'obtenir d'eux l'autorisation d'établir des documents qui leur permettraient de recevoir ultérieurement des indemnités. Ceux-ci se composent d'un descriptif qui réunit des informations très précises sur l'ordonnance des locaux, les matériaux employés, le décor et le mobilier, ainsi que de plans et exceptionnellement de photographies. Bien que faisant quelquefois double emploi avec les dossiers de dommages de guerre, ces documents sont le plus souvent des témoignages uniques sur une architecture de qualité dont les auteurs ont pour noms Anatole Bienaimé (1848-1911), Paul Ridoux (1867-1920) ou Louis Cordonnier (l859-1940).
Le fonds Saxer a été classé en deux grandes sections correspondant aux deux catégories de documents qu'il comprend :
- les dossiers (articles 1-202) ;
- les plans (calques et tirages) conservés à plat (articles 203-619).
Les dossiers contiennent états des lieux, demandes d'indemnités de dommages de guerre, devis, marchés, mémoires, correspondance, etc. ; on y trouve aussi assez souvent des plans pliés. Pour une même construction, on dispose soit d'un dossier et d'un jeu de plans (des renvois sont alors faits d'une section à l'autre du répertoire), soit d'un dossier seul, soit d'un jeu de plans seul.
Dans chaque section le classement est topographique : ordre alphabétique des localités et, dans chaque localité, ordre alphabétique des rues. Les noms de rues et les numéros des immeubles sont ceux qui figurent sur les documents ; ils n'ont pas été actualisés. Un certain nombre de dossiers concernent plusieurs immeubles ; ils sont classés à l'adresse de l'un d'eux et des renvois sont faits des autres adresses à la première. Une trentaine de plans isolés concernant des mitoyennetés sont groupés sous le 36 J 614.
Modalités d'accès
Accès libre.
Instrument de recherche
36 J - Répertoire numérique détaillé, par G. Bellart et P. Wintrebert.
Le répertoire indique succinctement la localisation de l'immeuble, le nom du propriétaire et les dates extrêmes des pièces. Il est complété par des tables des noms de propriétaires, de villas et d'hôtels.