Dates extrêmes : 1941-1985
Importance matérielle : 12,6 ml après tri
Présentation du contenu
Jean-Frédéric Battut se forme de 1932 à 1939 à l'École Nationale des Beaux-Arts, dans les ateliers Bigot et Perret. Titulaire du diplôme avec la mention bien, il s'inscrit à l'ordre des architectes de la circonscription de Douai le 12 mars 1942. En novembre 1943, il est employé en qualité d'agent technique dans les services extérieurs de la Délégation générale à l'Équipement national et affecté à la circonscription de Lille. Ce poste lui vaut de se voir confier plusieurs plans d'aménagement de villes dont ceux de Fauquembergues (70 J 41), Fruges (70 J 42) et Oignies (70 J 46) pour le Pas-de-Calais.
Démissionnaire le 31 mai 1945, il obtient l'année suivante du Ministère de la Reconstruction l'agrément d'architecte reconstructeur du Pas-de-Calais et ouvre avec les architectes Pierre Mazery et Robert Warnesson un bureau à Fruges, puis un autre à Frévent. En 1950 on le retrouve à Saint-Pol, adjoint de Georges Bovet, architecte en chef de la reconstruction pour la zone 5 du Pas-de-Calais. Cette année-là, il décroche en collaboration avec Bovet et Warnesson son premier chantier majeur, celui du Centre hospitalier d'Arras, dont la construction devait s'échelonner sur dix années (70 J 64-67). C’est en 1957 que Battut et Warnesson s'installent à Arras, dans l'immeuble du n° 16 de la rue du Puits-Saint-Josse.
L'activité du cabinet a été considérable. D'abord spécialisée dans l'aménagement des villes et la reconstitution du patrimoine immobilier des communes des environs de Frévent, Fruges et Saint-Pol, elle s'est étendue ensuite au domaine scolaire. Battut et Warnesson ont très largement participé à la vague de rénovation des équipements éducatifs autour des années 1960 : édification en série de groupes scolaires, constructions industrialisées en métal (type Fillod et Bender) ou en béton (type Cotraba) de collèges d'enseignement secondaire (C.E.S.), de collèges d'enseignement général (C.E.G.) et de lycées. Travaux d'urbanisme, immeubles résidentiels ou H.L.M., bâtiments administratifs, commerciaux ou industriels, habitat privé, tels sont quelques-uns des autres aspects de la production de cet atelier. Plusieurs réalisations spectaculaires ont contribué à modifier le paysage urbain d'Arras. Outre le Centre hospitalier évoqué plus haut, citons la zone d'habitation de Saint-Laurent-Blangy/Saint-Nicolas (70 J 101-111) et celle des Quatre-As à Achicourt (70 J 22-23), le quartier résidentiel bâti sur l'emplacement de l'ancien hôpital Saint-Jean (70 J 19), l'Hôtel des Impôts (70 J 94) et l'immeuble de la Direction départementale de l'Équipement (70 J 79-82). Le champ d'action des bâtisseurs ne s'est pas limité au Pas-de-Calais. Bordeaux (70 J 21), Bourges (70 J 24,25), Melun (70 J 16-18), Paris (70 J 20) et quelques autres villes conservent des témoignages de leur activité.
Le fonds versé en décembre 1991 par le successeur, M. Jean-Claude Chauvet, couvrait la quasi-totalité de la production des architectes entre les années 1943 et 1980, soit environ 200 mètres linéaires de liasses et 500 rouleaux de plans. Un tri très sélectif a été opéré, puisque seulement 1/15e du versement est conservé. Les éliminations ont concerné les constructions scolaires et administratives dont les dossiers font double emploi avec ceux conservés en série W. En revanche, les archives relatives au domaine privé ont pratiquement été toutes gardées. Pour permettre une vision globale de l'activité du cabinet, on trouvera en 70 J 1 une liste exhaustive des dossiers remis par M. Chauvet, accompagnée de repères chronologiques.
Modalités d'accès
Accès libre.
Instrument de recherche
70 J - Répertoire méthodique, par P. Wintrebert, 1992.