Alors que les hommes sont mobilisés sur le front, les femmes sont appelées à participer à l’effort de guerre en les remplaçant dans les postes qu’ils occupaient avant la mobilisation. En prenant le chemin des usines et des champs, elles découvrent bien souvent des métiers qui leur étaient jusque là inconnus, voire interdits.
En 1917, l’intendance militaire britannique crée le Women Auxiliary Army Corp (rebaptisé en 1918 le Queen Mary’s Army Auxiliary Corps) pour pallier au déficit de main-d’œuvre dans ses rangs. Environ 50 000 femmes vont s’engager volontairement et revêtir le même uniforme kaki que leurs congénères masculins, d’où le surnom de "kaki-girls" qui leur sera donné.
À Calais, 1 200 d’entre elles travaillent dans des bureaux de la base britannique, les dépôts, les magasins, etc. où elles occupent des postes aussi variés que commis, cuisinières, standardistes ou encore serveuses. Toutes sont logées dans deux camps établis près de la rue Mollien et veillent au bon fonctionnement de la base.
Après guerre, en 1921, leur groupe est dissous, mais une nouvelle formation militaire féminine britannique sera constituée lors de la Seconde Guerre mondiale.