Non protégée au titre des Monuments historiques
Origines de l’église Saint-Didier
L’église Saint-Didier se situe au sommet d’une colline, elle domine le paysage avec son clocher haut de 50 mètres.
L’église Saint-Didier est détruite lors de la Première Guerre mondiale, le village de Oisy-le-Verger est alors particulièrement exposé aux bombardements. La reconstruction de l’édifice conservera certaines dispositions d’origine conçu par l’architecte Grigny au 19e siècle : le plan, la tour-clocher garnie d’une haute flèche, la galerie, la nef à collatéraux, le transept à lanterne, le chœur pourvu de chapelles. Le projet de reconstruction est établi par G. Moliné, G Nicod et A. Pouthier, architectes à Paris. L’église retrouve sa silhouette d’avant-guerre et l’utilisation de briques brutes du pays avec mortier de chaux est à nouveau employée. La couverture est assurée par des ardoises naturelles d’Angers, posées au clou.
De la déconstruction à la restauration
En 1971 une partie des parements du clocher s’effondrent sur les couvertures du collatéral de l’édifice. Un débat pour la reconstruction s’ouvre parmi les instances publiques concernées, l’architecte des Monuments Historiques territorialement compétent convient que la flèche doit être supprimée puisque d’une part, elle ne présente pas une bonne pérennité au regard de son exposition et d’autre part, contraint la commune à des dépenses importantes.
De son côté, l’architecte des Bâtiments de France du Pas-de-Calais donne un avis contraire et conseille fortement aux élus de conserver la flèche qui pourrait être restaurée. Le Conseil Municipal de l’époque se rangera à l’avis de l’architecte des Bâtiments de France et les travaux de la flèche réalisés par l’entreprise Payeux d’Arras sont achevés en 1975.
Le phénomène d’éboulement de la flèche se reproduit en 2015. Un bilan sanitaire est alors établi par l’architecte du patrimoine Hugues Dewerdt. Les dégradations importantes sur les parties hautes du clocher en briques, avec l’apparition de fissures et la chute de matériaux. Sur proposition de la commission de la Fondation du patrimoine avec l’accord de l’Architecte des Bâtiments de France et des services patrimoniaux du Département, la commune lance une première phase de travaux en 2017 pour la déconstruction de la flèche. Les travaux se poursuivent afin de rétablir le volume et la silhouette du clocher avec cette fois-ci une flèche traditionnelle en charpente bois couverte d’ardoises naturelles. La reprise de l’ensemble des maçonneries afin de préserver les dispositions d’origine de l’église est réalisée là encore par l’entreprise Payeux.