Un peu d’histoire…
L’église Saint-Martin est un édifice aux dimensions modestes qui borde la place du Rietz de la commune de Saint-Augustin. Elle est probablement construite sur les bases d’une première église érigée vers 500 et détruite lors du siège de Thérouanne en 1553. A l’origine, le village de Clarques se situe sur le Mont Saint-Martin, un des faubourgs en hauteur de la cité fortifiée de Thérouanne. Bien après cette période gallo-romaine puis médiévale, une nouvelle église est élevée entre 1668 et 1698 en pierre calcaire du pays. Son clocher est reconstruit en 1790 et d’importants travaux sont menés de 1857 à 1858 afin d’agrandir l’église et surtout de doubler le volume de la nef.
Son plan très simple présente un ensemble de trois espaces accolés, de forme quadrilatère, formant respectivement la nef, le chœur et la sacristie. Le chœur à chevet plat est plus haut et plus étroit que la nef. Coiffée d’un clocheton d’ardoise surmontant son pignon ouest, en remplacement probable d’un clocher-mur, la nef compte quatre travées éclairées par huit baies cintrées. L’église est aussi dotée d’un riche mobilier datant essentiellement du 18e siècle. Certains objets classés proviennent de l’ancienne abbaye Saint-Augustin : il s’agit de deux statues d’anges adorateurs, d’un maître-autel avec son tabernacle, d’un retable à miroir et d’une chaire à prêcher.
La restauration
Lors d’un premier projet de restauration, la commune souhaite entamer une réfection des vitraux. Toutefois, les travaux révèlent rapidement un problème de mérule, un champignon lignivore s’attaquant au bois, au niveau des lambris intérieurs du chœur et de la nef. Des désordres et des dégradations plus importants qu’initialement prévus obligent la commune, sur conseil du Département et de la Fondation du patrimoine, à réaliser un diagnostic plus conséquent de l’édifice. Une étude préalable et de diagnostic est alors lancée en 2015 sous la conduite de l’Architecte en Chef des Monuments Historiques Vincent Brunelle. Elle permet le lancement d’une opération de restauration en trois tranches.
La première tranche, dite tranche ferme et réalisée en 2015, porte sur la restauration du clocher. Elle vise également à traiter le mérule. La deuxième tranche, en 2016, permet quant à elle la restauration du clos et du couvert de la nef. Enfin, la dernière tranche, lancée en 2018, entraine la restauration du clos et du couvert du chœur et de la sacristie.