Un peu d’histoire…
L’église Saint-Omer de Boisdinghem est un bel édifice rural construit à partir de 1889 d’après le projet de l’architecte diocésain Henri Rapine. Face à l’ampleur des dépenses à engager, le curé Masson se passe finalement de tout architecte et entreprend lui-même la restauration d’une partie de l’ancienne église et la reconstruction partielle de l’édifice de culte. Ce projet est mené sur quatre années grâce aux finances personnelles du curé, aux dons, notamment de la vicomtesse de Melun, aux legs et à l’argent de la fabrique.
Edifiée en pierre calcaire, l’église présente un plan basilical avec une tour-porche en avant-corps et une nef unique de quatre travées s’ouvrant sur un chœur. Les églises à nef unique sont de loin majoritaires dans certains territoires comme l’Artois et l’Audomarois : la raison de ce succès s’explique par la simplicité du plan, l’élévation facile à mettre en œuvre et le moindre coût par rapport à des églises au plan beaucoup plus complexe. La tour abrite également une cloche classée au titre des objets Monuments Historiques dont l’origine remonte à 1615 mais refondue en 1924. Elle est décorée d’armoiries, les emblèmes symboliques du seigneur de la Houssoye, de la Vierge Marie, de Saint-Michel terrassant le dragon, et de Saint Jean-Baptiste et l'agneau, et compte également le sceau de l'abbaye de Licques.
La restauration
Les nombreuses dégradations de l’édifice donnent lieu à la réalisation d’un diagnostic en 2014 par l’agence Nathalie T’Kint, architecte du patrimoine.
L’étude de l’état sanitaire, détermine les désordres affectant la structure de l’église Saint-Omer : écartement des murs, fissures et fractures dues à un défaut de conception de la charpente. Des dégradations provoquées principalement par la présence et l’action de l’eau ainsi que l’usure du temps sont principalement détectées sur le clocher. Face à ces constats, des travaux du clos et couvert apparaissent nécessaires. Une opération en trois tranches est donc décidée prioritairement pour la restauration du clocher et de la flèche charpentée.
La tranche ferme liée à cette première partie des travaux concerne la mise en sécurité de la façade occidentale, la réfection des charpentes et des couvertures de la flèche ainsi que la restauration de la balustrade en pierre néo-gothique. Elle est réalisée en 2018. La fin de ces travaux est également symbolique. En effet, le Département a reconduit sa convention de partenariat avec la Fondation du Patrimoine pour 3 années (2018-2020) à l’occasion de la réception de cette première partie des travaux sur la cloche de l’église Saint-Omer.