Non protégée au titre des Monuments historiques
La chapelle Sainte-Mélanie, au cœur d'un site patrimonial
La chapelle Sainte-Mélanie est précédée d’un clocher porche de plan carré, érigé sur un socle en granit et pierre bleue du Hainaut. Le clocher couvert d’ardoises est surmonté d’un campanile. La chapelle se compose d’un seul vaisseau se terminant par une abside à trois pans donnant accès à une crypte. Celle-ci abrite 19 tombes sur les 33 prévues initialement, la plus ancienne date de 1814 et la plus récente de 2002. De part et d’autre du porche, deux statues viennent orner les niches : Saint-Joachim à gauche et Sainte-Mélanie à droite.
Crypte de la chapelle Sainte-Mélanie.
Le village de Ferfay se situe à proximité immédiate de la voie romaine appelée la chaussée Brunehaut. En 1538, Philippe d’Olhain, seigneur de Ferfay, fait édifier l’église puis l’un de ses petits-fils y érige une maison seigneuriale. Une chapelle castrale s’implante à droite de ce château du 16e siècle, elle est démolie entre 1815 et 1831.
Au début du 19e siècle, le comte Joachim d’Hinnisdael souhaite construire sur ce site un ensemble grandiose inspiré de la Renaissance, Il meurt à 35 ans et le projet n’est jamais réalisé. Sa femme, la comtesse Mélanie, s’intéresse peu aux bâtiments mais beaucoup plus aux jardins pour lesquels elle fait appel au célèbre paysagiste anglais Thomas Blaikie (1751-1838). Le cadastre de 1831 atteste de la présence d’un parc à l’anglaise à Ferfay.
La chapelle Sainte-Mélanie
C’est leur fille Roseline qui fait ériger pour ses parents et aïeux la chapelle Sainte-Mélanie, après la mort de sa mère en 1848. L’édifice affirme le goût familial pour la Renaissance italienne et fait référence au projet souhaité par le Comte Joachim d’Hinnisdael par la conception d’une crypte funéraire accessible à partir du chœur voûté. En 1914-1918, le château est réquisitionné par l’Etat-major anglais. Abandonné par la famille, il est de nouveau investi pas les troupes anglaises en 1939 puis par les allemands en 1940. Les aviateurs anglais bombarde le site en 1944 et détruisent entièrement le château, seules la chapelle Sainte-Mélanie et la ferme sont préservées et sont depuis 2013 propriétés communales.
La chapelle Sainte-Mélanie
Préserver les traces du passé
La restauration menée en 2017 par la commune en partenariat avec la Fondation du patrimoine et le Département permet d’assurer la bonne conservation de l’édifice et de retrouver son état proche de celui du 19e siècle. Les travaux ont été réalisés sous la maîtrise d’œuvre d’Éric Barriol et de Pierre-Louis Cusenier, architectes du patrimoine.
Intérieur de la chapelle Sainte-Mélanie.