Un peu d’histoire…
A l’origine, Acquin était un domaine de l’abbaye de Saint-Bertin, une des plus importantes abbayes bénédictines, située à Saint-Omer et fondée vers 650. La commune d’Acquin-Westbécourt telle qu’on la connait aujourd’hui est le résultat de la réunion des deux anciens villages d’Acquin et de Westbécourt, actée par un arrêté préfectoral du 28 août 1973. Ainsi, la commune réunit deux églises de la même paroisse : l’église Saint-Eloi (Westbécourt), fondée au 12ième siècle et dont il subsiste une ancienne porte romane, et l’église Sainte-Pétronille (Acquin).
Cet édifice fortifié a été construit dans sa globalité entre 1493 et 1531. Les armes de l’abbaye de Saint-Bertin sont encore visibles au niveau des clefs de voûtes de la nef et du bas-côté nord. L’église comporte une nef de trois travées entre deux collatéraux, un chœur peu profond et un clocher-porche. Edifié en pierre calcaire du pays, le monument possède une tour surmontée d’un chemin de ronde et une flèche gothique en charpente et en ardoise. Une cloche de 1564, classée au titre des objets Monuments Historiques le 1er mai 1908, sonne toujours dans le village. L’église Sainte-Pétronille est fortement remaniée au 19ième siècle et, de ce fait, demeure un édifice non protégé aujourd’hui.
La commune dispose également d’une belle chapelle (oratoire) construite en 1824 à l’initiative de l’institutrice, Madame Fajait : il s’agit de la chapelle du Sacré-Cœur. De plan rectangulaire, elle est orientée vers le nord. Au sud, sa façade est percée d’un portail rectangulaire surmonté d’un fronton au-dessus duquel se trouve une rose aveugle.
La restauration
En 2009, la toiture de la chapelle du Sacré-Cœur est très endommagée et demande une réfection complète et urgente. L’état de dégradation des voûtes intérieures en bourre est avancé, en particulier à cause de l’humidité, et provoque un verdissement des murs. Une campagne de restauration est donc lancée pour sauver l’édifice. La pose de nouvelles ardoises permet notamment de mettre hors d’eau la chapelle.
Autres opérations
L’église Saint-Pétronille dispose de vitraux remarquables, réalisés par Henry Lhotellier (1908-1993), maître verrier et peintre français qui réalise de nombreuses œuvres dans les édifices du Pas-de-Calais.
Les vitraux de l’entrée et du bas-côté nord, sont figuratifs ou réalistes tandis que ceux du bas-côté sud et du chœur, conçus après la guerre, sont plutôt abstraits. L’ensemble des vitraux sont réalisés de 1938 à 1960. L’ensemble des vitraux sont réalisés de 1938 à 1960. Ils sont inscrits au titre des objets Monuments Historiques par arrêté du 25 mai 1950. Le Département est sollicité en 2009 afin d’accompagner la restauration d’un des vitraux de cette église : une baie complète de six panneaux. Un traitement des ferronneries est alors réalisé afin d’éviter leur oxydation dans un milieu humide et les panneaux des vitraux sont restaurés.
La statue de la Vierge à l’Enfant du 15ième ou 16ième siècle, inscrite au titre des objets par arrêté du 12 avril 1979, attaquée par des insectes xylophages, fait également l’objet d’une restauration. Elle consiste en un nettoyage, une anoxie et une mise en sécurité afin de permettre sa sauvegarde et sa valorisation au sein de l’édifice.