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[...] ni même aucun entassement de papiers ne présenterait de garan-
ties supérieures. Néanmoins je me suis mis en rapport avec deux
propriétaires de locaux ruraux, ceux qui pourraient convenir
parmi les propriétés des collectivités publiques ayant reçu
d’autres affectations. Si vous l’estimiez nécessaire, la solu-
tion préconisée au paragraphe 1 de vos instructions pourrait être appli-
quée sans grands frais, les documents scellés restant seuls en-
cartonnés.
II – Repliement éventuel
La masse des documents à sauver est malheureusement défi-
nie par le peu qui a échappé à la catastrophe de juillet 1915.
Je suis en rapports avec mon collègue du Finistère qui a
retenu pour les Musées, objets d’art et bibliothèques du Pas-de-
Calais, le vaste château à 32 km de Quimper.
III – Archives communales et hospitalières
Dès l’aggravation de la tension, les instructions qui ont
paru appropriées aux situations particulières ont été adressées
aux Musées d’Aire-sur-la-Lys, Hesdin, Montreuil et Saint-Omer dont
les collections méritaient des précautions d’autant plus impé-
rieuses que les locaux en étaient des plus mal adaptés ou utili-
sés. Avec Saint-Omer, notamment, qui conserve une section impor-
tante des Archives départementales, je me tiens en rapport jour-
nalier.
À Boulogne, plus menacé comme port de liaison franco-an-
glaise, le conservateur des archives et de la bibliothèque classée qui est en
même temps dépositaire des archives historiques et d’un fonds
départemental, a pris dès le premier jour en plein accord avec
moi les mesures préparatoires d’une rapide évacuation.
À Calais, le conservateur des archives et de la bibliothè-
que, moins importantes d’ailleurs, est M. Tison qui au cours
de la dernière guerre a justifié la confiance mise en lui.
Béthune et Saint-Pol où les maires ont témoigné un souci
personnel de leurs collections, la masse de celles-ci est peu
considérable et facile à abriter.
À Arras, j’assure personnellement la conservation des ar-
chives municipales et hospitalières déposées à la bibliothèque
dans un local du 1er étage du Palais Saint-Vaast, reconstitué
avec une ossature de ciment armé. Leur mise à l’abri sur place
se poursuit sans paraître nécessiter de précautions autres que
le blindage éventuel des ouvertures et l’installation d’un
gardiennage de nuit.